Mais la « marée chaussée » sauve l’homme
Un puits d’Amour se pose en fin secret de fleurs,
Pétales tombent embaument un tapis piétiné :
Une rose fixe l’aire qui ne s’effleure
Sentiment en soi évapore un tout inné !
Orage ! ô désespoir ! Ne vois-tu pas l’image
Des mares se transformer en marais repoussants
Par de conditionnées Âmes ternissant leurs visages
Recouvrant les souvenirs de linceuls défleurissant !
Un paysage austère, enveloppé qui glace
Seuls, vestiges en dégoût traînent et demeurent,
Aucun souvenir ne reste sur la vase
Sauf le remous brame à tout heure tombe et pleure !
Un frisson de douce nostalgie m’étreint !
Je revois, précieuse, « la mare enchanteresse » *
A l’eau vive, amoureuse de mots confiés
Inspirant sérénité douceur beauté pècheresse
D'user de son charme pour unifier
L’un, l’autre à l’envie d’épouser le partage
Si grand, si beau, cette infinie nature
En ce siècle où béatitude n’a plus sa plage
Tout transpire sang de vie et parmi les plus purs !
L’horizon est lointain mais sous le bleu du ciel
Etoilé d’étincelles, clignote la sagesse.
Pensée est à l’écoute appelle un arc-en-ciel
Couleur tinte pastel j’entends avec finesse !
Laissant faim sous ma plume devenue encrier
La Sensée se défrise en toute liberté,
Et elle poursuit le coeur les pieds à l’étrier :
Ô souffle de ta vie qui m’épouse,
Un sacré voile d’Amour m’enivre, me recouvre,
Frisonne en liberté, l’égalité tel un chant de fraternité !
Un Tout qui va vers toi et me fait voyager
Dans l’aura de lumière de ta fine oriflamme
Et si j’avais la fleur, à moi, pour l’honorer,
France, tu as été myosotis en mon âme
Car tu as donné tout ce qu’elle a pu offrir!
Cette fleur trois couleurs si proches de l’humain
Retrouve sa couleur originelle immaculée
Pour se renouveler, donner de son meilleur !
Quand l'âme fait philosophie, inutile d'ouvrir le livre ;
Elle est itinérante et aérienne en vie,
Coule doucement sur le long fleuve tranquille!
Et tous ses mots demeurent chacun des infinis!
Souviens-toi de la mare la belle enchanteresse!
Celle bordée de rêves
C’était elle et c’est la vraie vie !
J’aime tous ses mots qui ondoient
Se regroupent, m’enserrent que j’embrasse, qui me croisent
Ces mots qui pèsent tant sur la toise
Et que chacun côtoie
Polymnie2, ce 17 juin 2017
La mare enchanteresse : illustration de Oxalys