Le Meunier
par Typique
Le Meunier
Combien il faut pousser le soc
Aux chairs de mes labours mortes
Mais malgré tout
Ma récolte du blé je l'ai ratée
Des tours de roue de mon moulin
Autour du cou
Pour moudre tout le chagrin
De ce pain noir qu'il faut manger
Je suis divinement le meunier
Si fatigué
Fier et malade de son métier
Ils viennent tous à ma banalité
Et ne font pas autrement
Leur vain et leur froment
Moi je broie mon cœur au tamisoir
Comme ça la farine de douleur
Qui m'en sort
J'en remplie des sacs
Et des sacs
Et des sacs
Poème posté le 10/08/17