Obsession
par Salus
J’avais voulu tout être à vous ;
Mais Eve varie, et vos volte-
Face, vipères, pour tout solde,
Ont vrillé les doux entrevous
Qui soutenaient la passion née
A l’ancienne nue ; or d’Hénoch,
Au naos nu navré, le soc,
Lamine chaque dulcinée !
Sans le souci celant ton œil
Si sensitif, comme la feuille
De mimosa, qu’un enfant cueille
Pour voir ciller - tout n’est que deuil !
Affres folles, l’emphase y fige,
Glyphe scarifié de feu,
L’Iphigénie à l’amour feu
Dont le sacrifice fit lige,
A sa cage, mon cœur crashé,
Et les cohortes enragées
De ces cantilènes âgées
Que des catins m’ont arraché !
°°°
Plus je bisse et l’espoir me passe ;
Aphrodite ne viendra pas ;
Ample, possédé des pampas,
Mon sexe seul tient tout l’espace !
Hurlant, je fuis dans le désert
Car plus rien n’est qui le desserve,
Et mon âme en est - sans réserve-
… Puis je n’aime que le dessert !
Certes l’Hégire est inutile ;
- Ne pas courir ? Pire ! (dit-il)
Quand je me souviens de ton cil,
C’est mon esprit que je mutile !
Anachorète finirai,
Moi pour qui sacrée est la raie,
Et toute la marine ivraie,
Je vais, néant, boire à ton frai…
… Et là, reprenant cette manne
Dont m’avait pourvu ma maman,
Je retourne à la main d’Onan,
De qui tout, d’un non-monde émane.
Poème posté le 02/09/17