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Aube's session
par Maldoror


De la musique avant toute chose : obéissons à ce doux son qui, jaillissant des profondeurs putrides de Sion, nous embaume dès la naissance dans le linceul de ses croyances (e)sc(h)atologiques… Depuis le mythe du serpent biblique jusqu’aux mites copulant autour de ce vieux néon (qui veille sur les caresses nocturnes d’un vieil asile psychiatrique -selon les dernières normes-), nous tissons la toile de l’obsession, cette chimère que nous tentons vainement de châtrer à coup de benzodiazépines et autres fées vertes... Même l’enfant mort-né, sanctifié sur l’autel des damnés, a droit, lui, comme digne sépulture, à un bel océan vermeil parfumé de cyprine… Non, nous, ce qui nous fait bander, c’est le fantasme de ce calice auquel nous aspirons tous et qui, à peine après avoir effleuré nos lèvres, nous crèvera fatalement nos yeux et nos rêves de couillons... L’amour est à réinventer, on le sait : si un jour, au lieu de nous complaire dans l’automutilation de nos désirs paranoïaques, nous parvenions à briser les chaînes obséquieuses qui séparent le vénérien du divin, peut-être pourrions-nous enfin assister aux obsèques de l’obsession et au triomphe de L’ODE DES CONS



Poème posté le 04/09/17


 Poète
Maldoror



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