Brise de conscience
par Salus
- Nous les pauvres les
plus riches du monde…
Le soleil tout à coup descelle
D’un rayon l’orage figé ;
Hors le fracas criard du geai
S’installe un instant doux et frêle :
Gens d’ailleurs qui n’avez régné
Sur votre vie immatérielle
Et sous le joug d’un sort cruel
N’avez bu qu'un air assigné !
Nombreux - car ma pensée en cèle -
Le peuple asservi, lourd, sanglé,
Et j’en suis bien, comme épinglée,
La tique, horreur perpétuelle !
Vous et moi passerons à gué,
Chanceux de naissance, futile
Géographe ? ou faveur fut-elle,
Au hasard qui m'est allégué ?
Il est nuit maintenant et celle
Où je gis m'a fait dénigrer,
Sans qu’il soit du plein de mon gré ;
Pauvre pantin sous sa ficelle !
Poème posté le 18/10/17