La chouette, le corbeau et le moineau.
par Isabelle Chevalier
par Isabelle Chevalier
La chouette Chouchou dans le silence hulule
Quand un autre refrain joue le perturbateur.
Mais quel cet intrus dont le laid chant pullule ?
C’est Beaubeau le corbeau, un fameux croasseur.
Le noir ne viendra pas, la lune tout éclaire
Et Beaubeau ne sait pas que le jour est parti,
La fatigue le tient mais encore il s’affaire
A dire et à causer : Patata ! Patati !
Chouchou hole très fort, elle chuinte et hioque
Pour contrer cet intrus qui chahute sa nuit,
Beaubeau s’étonne enfin : Quelle est cette loufoque
Qui lance des hou ! Hou ! Hideux et pleins d’ennui.
Le vent est habité d’une cacophonie,
Pour imposer sa voix chacun hausse le ton
Croyant être l’auteur d’une vraie symphonie.
Se réveillent le pré, la forêt, le canton.
Où vous croyez vous donc ? Pourquoi tant de vacarme ?
Vient chucheter Moimoi le moineau excédé ;
Mes petits sont debout et ma femme me charme
J’ai besoin de repos ! Je suis vraiment vidé !
Mais que fais-tu Beaubeau ? De rêver il est l’heure !
Le soleil est couché et la lune est debout,
Elle t’a chamboulé de sa clarté en leurre,
Elle est pleine et tu sais, elle peut rendre fou.
Beaubeau n’en revient pas puis il observe l’astre,
La belle l’a berné et il se sent penaud,
Mais au fond ce n’est rien qu’un soupçon de désastre
Puisque sage Moimoi est monté au créneau.
Qu’on soit petit ou grand si monte une dispute
Il faut intervenir pour rendre la raison,
Avant que les deux camps n’enveniment la lutte,
Allant jusqu’au combat et risquant la prison.
Le 23 juin 2011.
Suite à l'écriture de cette fable, j'ai réalisé un petit montage vidéo avec un peu d'animation . Il se trouve sur ma chaine "you tube".
Poème posté le 01/12/17