Suis venu te dire que je m'en vais
par Coeur de poete
Je suis venu te dire que je m'en vais
N' y a plus que les arbres d' hiver
Que plus rien ne cache , juste de se taire
Vous n'avez rien vu parce que vos oreilles et vos yeux vous portent Ailleurs
Je ne suis plus que cet arbre d'hiver qu'on voudrait recouvrir de neige
Comme pour cacher son impudeur
Je suis venu te dire que je m'en vais
Parce qu'arrivé à tant de pages comme de vie
On se doit de terminer
Alors infidèle , je , cherche toujours une autre
Comme pour trouver une écoute
Etre un oiseau sur la branche d'hiver
Je suis venu te dire que je m'en vais
S'exprime avec les mots des autres qu'il ne comprend plus
Juste pour être encore parmi
Il revoit dans le français qu'on lui a appris
Il voit combien il fait fausse route
Les mots ,les raisonnements ,les logiques ont perdu leur sens
Ne peut plus rendre une expression allusive dans laquelle
N'importe qui peut s'y retrouver
Qu'est ce qu'il dit ?
Ne peut plus répéter ce que le texte dit
Passe à côté de la pièce
Rien qu'un monologue
Il grommèle , il râle
Un monde lui échappe
C'est le vieux , son unique existence
Si tant soit peu
Je suis venu te dire que je m'en vais
Maintenant qu'il n'est plus , il décrit de l'intérieur
Le vent noir a tourné les pages
La peinture est devenue routier
Il n'a pas été
On a repris sa place
Je suis venu te dire que je m'en vais
Dehors il retrouve sa liberté
Distribuer du papier ,un bout de lui même
Au portable il ne peut plus répondre
On s'écrit hein !
Il faut rappeler tout de suite
Pour lui le présent se digère , s'apprécie
Il ne peut se dire que demain
Je suis venu te dire que je m'en vais
Ils n'ont pas vu que j'étais parti
Poème posté le 04/12/17