Opressive dépression
par Nottul
La dormeuse a posé son esquif sur tes rives<br>
Ton clapot n'a pas suffit à le repousser<br>
Au contraire, elle a forcé tes résistances encrassées<br>
Depuis c'est toi qui part à la dérive<br>
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Ces idées noires plaquent leurs nuages déshydratés<br>
Sur ton ciel, autrefois immaculé<br>
Ca vide le sens de ton tracé<br>
Tu ne vois plus l'utilité, l'azur bleuté<br>
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Monstrueux et dévorant arrêt, perte de fluidité,<br>
Figée, bloquée, immobilisée, ton ile est isolée<br>
La résonnance des reflux ne l'atteint plus<br>
La vibration, l'excitation sont en surplus<br>
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Alors ..<br>
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alors secoue, capte la vie et ses échos<br>
Berce tes sens et vibre encore sous les décors<br>
Attise les braises, alterne les corps,<br>
Oscille la flamme, souffle l'effort<br>
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Pousse les berges, grimpe tes falaises,<br>
Berce les gens qui t'encouragent<br>
Brule l'esquif et provoque l'orage<br>
Fait les secousses et prend tes aises<br>
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Tempête de vagues, assaut béni<br>
Donne toi la force des tsunamis<br>
Frappe tes côtes, exècre l'ennui<br>
Car rien n'est plus bon que d'être en vie.
Poème posté le 19/06/08