Là-bas
par Tanit
toujours toujours vivre en silence
parler sans jamais dire rien
blotti dans la désespérance
attendant seulement la fin
j'ai pourtant hurlé mes terreurs de tous mes yeux
les poings serrés
je suis mort tant de fois
mon coeur n'a jamais voulu s'arrêter
des yeux dansent autour de moi
qui me disent n'importe quoi
et je m'affole
et je les vois
le fixe qui tant m'inquiète
le si doux dans les icônes
celui des grandes tempêtes
blotti au coeur du cyclone
le torve qui me poignarde
le craintif qui se dérobe
le bienveillant qui me garde
le noir tout chargé d'opprobre
le pétillant plein d'humour
grisant comme du champagne
le voilé pendant l'amour
quand le coeur bat la campagne
et que le souffle s'arrête
...
oh fermer sur moi tes bras
déposer enfin ma tête
et nous en aller
là-bas
Poème posté le 10/07/08