Accueil
Thème du mois / Tous les thèmes / TEMPS / Dans moins de trois minutes...

              
Thème du mois / Tous les thèmes / TEMPS / Dans moins de trois minutes...

         
Thème du mois / Tous les thèmes / TEMPS / Dans moins de trois minutes...


Signaler un contenu inaproprié.

Dans moins de trois minutes...
par Dom1


Il n’existe de navires suffisamment puissants Pour retenir mon cœur qui sombre dans le temps Il n’existe point d’élans, ni de soleils levants Qui puissent me ramener vers le monde des vivants Frondes et baldaquins Sonnets et strapontins Forêts de châtaigniers Pointes de centurions Marchands des quatre saisons Et filets de poissons Les jolis mois de mai Regards des infirmières et des curés bourreaux Plaies de chairs et de peaux, de cervelles d’agneaux Solistes retranchés sur des scènes étoilées Crocs-en-jambe musclés et cris de macchabées Il n’existe de navires suffisamment puissants Pour retenir mon cœur qui sombre dans le temps. Je n’ai plus les forces, je n’ai plus le temps Je suis seul comme tant, tant et tant de manants. Et personne n’y peut rien. Je n’ai plus les forces, je n’ai plus le temps je le sais aujourd’hui, dans moins de trois minutes Que je vais trépasser. Courses folles dans les rails et gros paquets d’oseilles Mousses blanches, jus de lards, marches de dépravés fumée de pierres fanées, roses et empruntées pattes de mouton blanc pendu par les oreilles Je vous salue bien bas, mon frère, mes requins Mon ami, mais nanas, ma course, mes refrains il n’existe point d’élans, ni de soleil levant qui puisse me ramener vers le monde des vivants. je n’ai plus les forces, je n’ai plus le temps Je le sais aujourd’hui, dans moins de deux minutes que je vais trépasser. et personne n’y peut. je meurs comme un perdu, seul dans son œuf de verre Je cherche ma folie, mes chaussures, mon mystère Je suis comme un pendu qui regarde son grand père je suis comme un avion qui tombe dans les glacières je n’ai la moindre envie, je n’ai plus la raison ni soif, ni avis, ni rouge, ni marron il n’existe de navire suffisamment puissant pour retenir mon cœur qui sombre dans le temps. je n’ai plus la force, je n’ai plus le temps je le sais aujourd’hui, dans moins d’une minute Personne n’y peut. il n’existe point d’élan, ni de soleil levant qui puisse me ramener vers le monde du vivant. il n’y a même plus de « s » au sale temps qui me presse il n’y a plus de mystère dans mon oeil qui se baisse fronde et baldaquin sonnet et strapontin forêt de châtaignier pointe de centurion marchand de belle saison et filet de poisson le joli moi de mai… Adieu ! ni peu…



Poème posté le 15/08/08


 Poète
Dom1



Sa carte de visite Cliquez ici pour accéder à la carte de visite de l'artiste (Sa présentation et l'ensemble des ses créations)





.