Reflet
par Oceane
Poésie narcissique
d'où les gouffres cryptiques
Volent à l’endeuillée
Ses voiles de jeunesse pleurés
Lorsque le tain
Fut plaqué au métal
La belle releva le visage
Et en reconnu le présage
Elle avait vu ci-bas
La misère du monde
Arcboutée sur son émoi
Elle glissa doucement sur l’onde
Ôh! Jouvence…
Tu t’en es allée
Et avec toi les printemps
De mes jeunes années
Je ne vois en cette glace
Que froideur et tristesse
Pourquoi as-tu cédé ta place
Et laissé faner ma jeunesse
C’est désormais une ombre glauque
Timide, à peine reconnue
Qui tremblante galvaude
Au hasard des nues
Laisse-moi traverser
L’envers de la vie
Pour qu’enfin je rende l’âme
De cette vieille peau, de cette vieille dame
Je sais que le coefficient
De l’espace et du temps
Sera bientôt ma délivrance
Que je retirerai ce manteau de démence
Par le poids de toutes ces années
Toutes couleurs évanouies
Tout désir de vivre anéanti
Ne reste que pâleur et léthargie
Mon souffle s’éteint
La buée ne rejoint plus le verre
Ultime est le geste…
Alea jacta est
Voili, voilou...mon premier que j'offre humblement. Il est sombre certes, mais c'est ce que le miroir m'a inspiré dans l'accompagnement de ma mère malade.
Poème posté le 05/10/08