Patchwork
par Tanit
Lui
son amour l’avait envahi
avec tant de violence
voulant un tel bonheur
que ses yeux allumaient la nuit où ils vivaient
les refuges des nuits dépeuplent tous les rêves
et l’aube pointe encore
mais les yeux sont fermés
EUX
couple dilaté aux extrêmes
rêvant à part soi d'unité
couple si fort tapi dans l'ombre
mais tellement phosphorescent
- porteur de lumière inviolée -
et pourtant pris dans tant de glace
et prisonnier de tant de mots
mourant de tant de morts subites
et vibrant de tant d'étincelles
couple que la peur dilapide
NOUS
la nuit nous a rejoints avant la fin du jour
c'est l'orage et le froid qui règnent entre nous
nous ployons -refermés- et les éclairs fulgurent
et le tonnerre roule en ces gorges béantes
nous trébuchons d'effroi
nous traversons la nuit
sourds, aveugles, muets, terrifiés et transis
mais nous allons vers quoi
mais est-ce vraiment nous
existons-nous vraiment
quel pitoyable nous
Poème posté le 11/11/08