Contemplations
par Berna
Je n'ai pas vu passer le temps
Le temps lui ne m'a pas loupée
Le maître dans l'art de l'outrage
A bien buriné mon visage
Pétri mes chairs, forci ma taille
Mon corps est un champ de bataille
Sur qui la nuit vient se poser
La nuit, certes, pas le guerrier.
J'ai retourné tous les miroirs,
J'ai peur d'y croiser mon regard
Ici, c'est désert, ruine et deuil
Je n'attends plus que le linceul
Victor, si tu m'entends là-haut
Souviens-toi de l'île de Chio.
L'enfant n'voulait pas de cymbales
Rien que de la poudre et des balles.
Pour que je retrouve le sourire
Que je continue à te lire
Ressors donc la grosse artillerie
Du genre de celle de Valmy
Pointe-la sur moi et fais tirer
Un ou deux canons de beauté.
Un petit clin d'oeil à Victor Hugo
Poème posté le 11/11/09