Reverrons-nous, Xenia, ces demeures anciennes,
Les bassins où venaient boire des oiseaux blancs,
Les marbres dénudés, sur leurs socles branlants,
Les chambres, les couloirs hantés d’ombres gardiennes,
Les roses que le vent, sur la mer Tyrrhénienne,
Effeuillait chaque soir parmi les goélands,
La ville qu’il fallait que son reflet tremblant
Là-bas, par des piliers d’azur fluide soutienne…
Te reverrai-je, à l’aube, enroulant dans les draps
Ton corps par le soleil doré comme une pêche,
Ou mordant, au jardin, l’écorce des cédrats
Tandis qu’un vent léger ébouriffait tes mèches ?
S’ouvrira-t-il jamais, dans le temps, une brèche
Par où tu reviendrais te jeter dans mes bras ?