Toi qui es un virtuose,
Ose
T’attaquer comme un pivert
Vert
A ce rythme qui s’amorce,
Morse
Un peu mystérieux des vers.
Pour qu’à ton âme il s’arrime
Rime
Sans efforts, comme un amant
Ment
A sa belle sur ses charmes,
Armes
Dont elle use abondamment.
Les Muses sont de sensibles
Cibles
Quand on chante avec chaleur
Leur
Amitié, qui nous inspire :
Pire,
Qui berce notre douleur !
Tricote donc un poème.
Aime
A polir des vers parfaits !
Fais-
Toi ta cotte de rimailles,
Mailles
De mots du plus bel effet.
Comme on façonne une flûte,
Lutte
Pour trouver le juste ton.
Ton
Œuvre aura sa récompense.
Pense
A tes pieds, comme un piéton :
Bâtis humblement ta marche,
Arche
Unissant proche et lointain.
Teins
D’azur notre terre ocreuse !
Creuse
Jusqu’à voir ton but atteint !
Ton secret soit la patience,
Science
Dont le peuple est dépourvu
Vu
Qu’il est féru de vitesse :
Est-ce
Le plus court vers l’Imprévu ?