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Requiem 12
par Lasource


Dies irae Jour de colère, ce jour-là ! Villes réduites en poussière, Horreur et faim, et la lumière Sur l’enchevêtrement des pierres, Béton, fers, et corps écrasés ! Nulle Sybille n’a prophétisé L’effroyable. Et nulle trompette N’a résonné sur les tombeaux des innocents ! Aucun juge qui les convoque, Nulle surprise pour la mort Qui dans la nuit couche les hommes ! Nul livre, pour nulle justice ! Les secrets restent enfouis… Et l’assassin reste impuni. Que dire de cette misère ? Qui condamnera quels coupables ? Qui protègera les « élus » ? Elus de qui ? De l’épouvante ! Où donc est la « source d’amour » ? Où, le dieu qui nous a perdus ? Fable que le feu qui nous hante, Et les rêves de paradis : Vérité – des cadavres nus, Les cœurs broyés par le hasard Lourd comme cendre de volcan ! Jour de larmes que ce jour là… Qui a veillé sur les mourants ? Qui sur l’île sans « autre monde », Rendra aux morts le vrai sommeil ! Où la divinité dont l’ombre Planerait sur les décombre ? Je scrute au fond de la poussière, Celle des morts et des vivants, Et ne vois rien dans la poussière Que des pauvres gens sur Terre Qui poussent des cris déchirants ! Jour de colère, ce jour-là ! Cités détruites, vies brisées, Horreur et faim, et la lumière Sur l’enchevêtrement des pierres, Béton, fers et corps écrasés !



Poème posté le 30/01/10


 Poète
Lasource



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