Aveugle
par Arden
Mais moi c'est au dedans que plongent mes deux yeux
Ce que j'y vois alors vous ne pouvez le voir
Vous c'est le jour et moi la nuit parfois le soir
Le jour vous banalise et ma nuit me fait dieu
Et j'en suis le sculpteur de ma nuit fantastique
J'en fais ce que je veux vous laissant le réel
Et ses scènes de mort de sang d'actes cruels
Que vous déverse à flots l'écran médiatique
Mes mains bien mieux que vous savent les doux chemins
De mes amantes et bien mieux que vous j'entends
Cette musique intime de l'âme au-dedans
Le soleil écrit mieux sur ma peau parchemin
Ce voile sur mes yeux qui vous semble un linceul
Et qui me fait tomber vous heurter ma nuit noire
C'est ma richesse intime et mon manteau de gloire
Tous mes sens affinés par la perte d'un seul
Poème posté le 01/01/04