Elle ! (sans eau ni O)
par Tanit
La mer a reculé
Partie faire la bringue ailleurs
Entre les bras d’un invisible amant
La mer déshabillée laisse traîner ses fringues
En petits tas figés çà et là sur l’estran
De lents frémissements glissent en vaguelettes
Sur les sables brillants de sa peau mise à nu
Mais je l’attends puisqu’elle, après ses galipettes,
Viendra réintégrer ce lit, la nuit venue
Je l’attends, je l’attends
Il faut qu’elle revienne
Faire danser les barques
Flairer le sable blanc
Scintiller de lumière
Murmurer des antiennes
Ranimer les granites
Les lécher en riant
Je la sens dans le vent
Qui reflète le ciel
Elle arrive
Haletant
Agitant ses dentelles
Je la respire enfin
Là
A perte de vue
Dans le petit matin
La mer est revenue
Poème posté le 15/02/10