La rödeuse
par Tanit
Elle vient à pas de loup
Fait briller ses dents polies
Dans le sombre de mes nuits
Raide et froide elle me suit
M’étreint parfois tout à coup
De peur que je ne l'oublie
Toujours je la sens qui rit
Elle souffle dans mon cou
M’enlace en catimini
Fait vaciller mes genoux
Et me glace et me transit
Et m'éloigne encore de vous
C’est elle qui me raidit
Et pose ce voile flou
Sur tout ce qui fut ma vie
Comme elle a tout envahi !
Dans la carcasse rouillée
Il faut ne toucher à rien
Avancer à pas feutrés
Lentement
Sur des patins
Dans la lumière brisée
Faufilée par des persiennes
Qui par habitude tiennent
Et puis
Viendra le matin
:-)
Poème posté le 22/04/10