désertification
par Pampelune
Désert ! Odalisque et tellement plus !
Mon Sahel ! Transition climatique, floristique,
Tes domaines soudaniens, métis, sahariens,
Font, défont les pluies soudardes et éristiques.
J'ai extorqué à tes dunes fossiles, à tes mares temporaires, des sutras tokhariens.
Ces messages ont bu ma sève rougie comme les végétations ligneuses à l'oasis.
L'O assise.
Les fleuves versatiles pondent leurs oeufs humides.
Leurs radicelles bleuies, dessinent tes veinules,
Celles manquantes au front des esclaves numides,
Te ponctuant d'une ravivante virgule.
Derrière les caravaniers, troupeaux culbutent;
Offrandes mourantes aux sables. Et les nebkas
Bâchent les charognes de poudreuses burkas.
Je suis un sirocco heurté à cette butte,
Prétendant éconduit. Le prolificité.
Désert ! Toi la mère vivipare, luit !
Tu as une steppe. Formation herbeuse, dans toi.
Une strate arborée. Graminée. Ta prairie.
Tu as une savane. Tu es plein et sans toit.
Aérien, tu es mille. Milles rosaces qui rient,
Et rivalisent de verts nuancés pour plaire
A la roue brûleuse dominatrice. A eaux.
A vapeurs. Cette noria ardemment solaire
Avive flamme aux godets. Arrondi carreau,
Elle est aux bruns puisatiers nomades l'organe
Visible de l'abbaye supérieure. Ils prient :
La sécheresse inexorable et ses longanes
Talés, vainc les mammifères ovipares... Ils prient.
Poème posté le 11/07/10
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