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Muse
par Ann


Vous m’appelleriez pour que je sois votre Muse comme vous souffririez ce que souffrent les poètes de ne point trouver le mot juste, le sujet d’un texte nouveau, le rythme d’une chanson. Alors Monsieur, on ouvrirait les yeux sur le même papier nu, le matin, je les fermerais sur votre épaule et de votre côté vous écririez. Vous termineriez la phrase que j’aurais commencée dans votre tête. Je choisirais nos mots. Vous ne les aimeriez pas toujours. Nous aurions des conflits à ce sujet. Personne ne le saurait. Personne jamais ne le saura.



Poème posté le 23/11/10


 Poète
Ann



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