La ville sombre...
par Ch.Lieb
Le fleuve lacrymal charriant des chevelures,
exhale des parfums que l’on a oubliés,
inquiétant,il étale ses multiples nervures
dans les rues piétonnières où le pas est pressé...
Les réverbères diffusent une lumière blafarde,
de la pâte de haschisch sur une ville condamnée,
deux gargouilles lépreuses, désolées, se regardent,
semblant se rejeter les meurtres du passé...
La cité est figée dans un affreux silence,
que seule trouble à présent la plainte des abysses,
on dirait que la vie fond,dans la pestilence,
qu’inexorablement l’humanité glisse...
Les vitrines proprettes léchées par l’eau saumâtre,
ne réfléchissent plus les regards dépravés,
l’homme avant de sombrer,plonge ses yeux jaunâtres
dans le glacial cloaque de l’authenticité.
Poème posté le 24/11/10