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Remontée acide
par Capella


En gare de Cartagène, je trouve ma voie et j'm'installe sur les rails, Je vais y affronter la mer, l’épair, l'eau profonde et les grands airs, Le long voyage promet. A moi les oies confites et les ours ibères, Je vais posséder ce train, limeur de neurones jusqu'à la ferraille, En gare de Cartagène, j'attaque, je m'insurge, je vomis et je peine, La mer à avaler et méditer je dois, sur l'avenir des dauphinelles, Ecûme et terre qui penchent, mon radeau est envahi de haine, Je ne suis plus parallèle, non ne m'aide pas, donne-moi l’échelle, En gare de Cartagène, je ne contourne pas, j'vais à l'essentiel, A dix sur les rails, un seul décroche l’indice, la remontée acide, Qui torture mes entrailles, me décaisse et nuit à mon sommeil, Les oies sans ailes sont suspendues au mystère des pyramides, En gare de Cartagène, je n'ai plus de gêne et sans honte je peints, J’émascule à l’aise les froides veuves dévoreuses de caribous, J'enfile les poils de martre et la chatte aux roues, je leur repeints, Aussi loin que profond, au fin fond du Berry, au pays des loups, En gare de Cartagène, j'deviens docteur pour désacrer les mythes, Je dégante les brus, non pas toutes, aux fées sans joie, j’me limite, Toutes celles qui se brossent à reluire la chambre à air cent fois, Et puis, pour les oies, il faut les édenter, moi je ne le ferai pas, En gare de Cartagène, ça trime, ça boit, j'y côtoie le venin, Je suis dans ce convoi qui enraille et empreinte mon destin, Sur les toitures, je destitue le président, là, y’a pas d’erreur, Les traverses me transportent en surface, puis en profondeur, En gare de Cartagène, je déraille et j’espionne les pigeons, Les traverses me garantissent une autre ligne de flottaison, Cette ombre dans le ciel, c’est une nuée qui veut me frapper, Je vais l'achever à coup d'épée, ou bien Eole va s'en occuper, La gare de Cartagène sans ses rails, je ne suis plus un samouraï, Mon chemin se taille, mon odyssée s’émaille, il faut que je m’en aille, Sur ma toile, je reprends les formes et ma main redevient courante, Aux huiles maintenant d’assurer l’histoire de l’image défigurée latente.



Poème posté le 04/02/11


 Poète
Capella



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