Il était une fois l’enfance, cet instant désinvolte,
Des rires désordonnés, l’insouciance.
S’inventer un monde imaginaire, en rêver facilement
D’un sourire éclaté, l’apothéose.
Gambader, s’imaginer en chevalier royal
Sur un cheval blanc, applaudissement
Puis vint l’adolescence à la découverte de soi-même,
Croire en sa vulnérabilité, solidité.
Le premier amour, déception totale, que dire de plus !
Parcourir sa sensualité, espérer quand même.
Emprunter un sentier négligé avec réticence déployée,
Y découvrir l’hypocrisie, silence obligé.
Nager quand même dans l’absurde, souffrir intensément.
Saisir le couteau, s’affliger des souffrances…
En résulter en des chutes effroyables, un fossé ;
Ce refuge au corps meurtri, désabusé.
Incompréhension, aveuglement, se comprendre ;
Tâche difficile, l’effort de ressurgir.
Maintenant sérénité, ma grande amie solitaire.
Un regard livide dans l’attente de l’impossible.
André, épervier
*** Inspiration musicale :
La Pieta (Berceuses & Jeux interdits) Angèle Dubeau, violoniste.