1er Mai 2002
par Elperu
Des centaines de milliers dans toutes les rues de France
brandissaient librement leur envie de confiance.
Un peu comme si Hugo d'une tribune s'emparait,
le peuple tout entier joyeux se retrouvait.
Des banderoles,des bandas et de gaies percussions
des slogans,des chants et encore des chansons.
Toute une foule unanime charriait les politiques,
en battant le pavé dans une balade publique,
où se mêlaient enfin tous ces individus
soudainement animés d'une même flamme revenue;
les plus anciens ressuscités
soixante-huitards revigorés
et trentenaires tout étonnés
et les vingt ans émerveillés.
Ils disaient non , ce premier mai, à cette bête immonde
qui osait le matin braver tout notre monde;
ils proclamaient sous les averses
des lendemains sans plus de herses,
un mois de juin et des années
où la haine jamais ne ferait sa travée.
Ils découvraient joyeux
qu'il faut pour être heureux
que les hommes apprennent
à faire tomber leurs chaînes.
Le soleil apparut dans une soirée fière
que l'infâme encore ait mordu la poussière.
2002 ... 2012 ?
Poème posté le 08/05/11