L'aboutissement du désir
par Pampelune
Imitant la sueur,
Se frayant un passage dans l’entrelacs des corps,
La virginité coule. Goutte-à goutte troglodytique.
La bouche mi-close est une étrange canule
A la bave bienvenue du plaisir ; du baiser.
Le rythme étale sa délectation. Ô toi, pouls, bat
Plus vite ! L’onctuosité du sang est rare et pure.
La salissure est nette aussi. Mais elle coule, cette
Virginité. Jointe aux marrées rouges mensuelles.
Cela ressemble au bain baptismal, des sexes ; sensuel.
Aucun péché ; et dans la douce attente, la recette
D’un peuple à naitre. Les reins des Amants défont la Souillure.
Qu’est-ce que cela ? Ils dansent. Rendent vie à l’éteint. « Vas ;
Deviens. », Ordonnent leurs délices. Le Souffle voisé
Leur obéit. Il n’est en eux la moindre veinule
Qui n’appelle incessamment la défloration. Encore.
Encore. C’est splendide au regard, chaviré, ce diptyque.
Indiscret certes, inouï pourtant.
Cette accélération de l’Etre,
Décélérant. Exalté.
Si je ne l’avais vu, vécu autant,
Je n’aurais pas cru la reconnaitre ;
La force messianique, grisante,
De la chair au goût malté…
… Gisante.
Poème posté le 16/06/11