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Le mur
par Segal


Le souffle du passé caresse les vieilles pierres meurtries par les souffrances du temps. Ce mur de pierre, lardé d'anciennes cicatrices, taraudé d'excroissances, d'antiques blessures et de passions muettes; Ce mur, envahi de stigmates insensibles à mes propres déchirures, Ce mur, sur lequel cogne mon coeur qui se bat contre ton désamour, il eut fallu le franchir, aller voir au-delà, aller sentir les parfums des herbes printanières, courir vers des lumières voluptueuses, des amours accessibles... Mais j'ai écorché mes doigts à force de caresser les rugueuses parois du désespoir. J'ai accumulé des incompréhensions maladives... Alors, désormais, se côtoient des silences répétés et des larmes énigmatiques qui me laissent sans voie. Pourtant, j'étais sûr de nos osmoses, de nos possibles et je croyais deviner au sein d'un essentiel destin commun, un désir à nous étaler dans nos rêves éperdus... Mais tout cela me mena vers un chemin de traverse, une impasse, un mur... Depuis, je tisse et retisse le fil du temps et, au fil de ces souvenirs, j'ai peur de briser ce qu'il me reste de murmures. Segal



Poème posté le 11/10/11


 Poète
Segal



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