Mon elle d'eau, radeau et Lise
par Capella
Nulle personne ici ne veut avaler la mer,
Les vents saquent l’écume de sel qui bruine dans les airs,
Le grain suit la houle du large, aimée des marins,
Toi, Lise, tu te moques des rafales et des embruns,
Bourrasques et brises câlines, tempétueuses du nord,
Elles s’amusent des chaluts qui dansent et changent de bord,
Les cerfs-volants sifflent les nuées et flottent au vent,
Lise, sur tes cheveux se figent des gouttes d’argent.
Rochers arrachés à la Lune, venus du large,
Dans les rouleaux se polissent en galets de plage,
Quand enfin, les criques deviennent leur ultime refuge,
Lise, sous tes pieds nus, le sable résiste au déluge,
L’eldorado où se cristallisent les ondées,
Je rêve en l’air d’idées vagues chutant des ravines,
Cet horizon qui me hante, cette peur de tomber,
L’ombre de Lise s’allonge sur le blanc des salines.
Poème posté le 16/03/12