Je serai cette poussière, posée sur une feuille,
Qui emprunte les vents menant au paradis.
Que me diront tes yeux, lorsqu'une fois sur le seuil,
De ton ourlet d'argent, je t'offrirai ma vie?
Me donneras-tu alors, ce baiser qui nous hante,
Celui qu'on se promet aux brumes vespérales ?
Dans ces limbes où transpirent les parfums d'amarante,
Qui appellent mon corps à devenir animal...
Mon voyage sera long et mon ciel sans limites,
Mais dans mon cœur se terrent l'insolence des fous,
La promesse de ta peau quand l'espoir se délite
Et qu'une larme bleue se trahit sur ma joue.
Que feras-tu, dis-moi, quand ma bouche te perdra
Sur les chemins nocturnes de tes convictions,
Quand sous la lune rousse, je chercherai tes draps
Et les réponses charnelles à toutes mes questions ?