Regarde-moi, quand sonne l’heure de la danse,
Mes mains sur ta peau nue, glissant en partitions,
Il y a dans tes yeux le cri sourd de l’urgence,
Harponnant de ses vœux l’attendue perdition.
Regarde-moi encore, au souffle de tes lèvres
Devenir le cristal, la puissance et la vie
Me soumettre à l’instinct d’une placide fièvre,
Abreuvée de promesses aux accents d’insomnie.
Regarde-moi pâlir devant tes mots d’ailleurs,
Harnaché au vertige d’une délivrance,
De l’appel du vide remonte la clameur
De nos voix enlacées, aux reflets d’existence.
Regarde-moi, je vis…je brûle entre tes reins,
Je nourris ma folie de cette éternité,
Au vent des aurores, je renais, je deviens
Le miroir de ton âme, évidence exaucée.
Regarde-moi enfin, te dire que les nuages,
Ont arrêté leur course aux sons de notre nuit,
Esquissant dans le ciel d’infinis paysages,
Où se brisent les chaînes de nos cœurs soumis.
Regarde-moi...