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Moïse
par Ann

Highslide JS
par Louis


L'enfant applaudit. A grands cris, Vacillant dans sa chambre, L'enfant appelle sa mère. Tremble en priant. L'enfant S'arrête. La nuit entend gémir. Une voix pleure Entre les roseaux. L'aube là-bas éveille Une fanfare d'oiseaux. Enfant, respirez ! Sombres murmures. Vos petites mains Ont touché notre fange, Bel ange Ailes d'azur. Voix qui veut tout dire. Terreurs. Offrant Bouche aux pleurs vermeils ! Sans oiseaux, Sans abeilles. Maison sans enfants !

Caviardage d'après [b]Lorsque l'enfant[/b] parait de Victor Hugo<br />
<br />
Lorsque l'enfant paraît, le cercle de famille<br />
Applaudit à grands cris.<br />
Son doux regard qui brille<br />
Fait briller tous les yeux,<br />
Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être,<br />
Se dérident soudain à voir l'enfant paraître,<br />
Innocent et joyeux.<br />
<br />
Soit que juin ait verdi mon seuil, ou que novembre<br />
Fasse autour d'un grand feu vacillant dans la chambre<br />
Les chaises se toucher,<br />
Quand l'enfant vient, la joie arrive et nous éclaire.<br />
On rit, on se récrie, on l'appelle, et sa mère<br />
Tremble à le voir marcher.<br />
<br />
Quelquefois nous parlons, en remuant la flamme,<br />
De patrie et de Dieu, des poètes, de l'âme<br />
Qui s'élève en priant ;<br />
L'enfant paraît, adieu le ciel et la patrie<br />
Et les poètes saints ! la grave causerie<br />
S'arrête en souriant.<br />
<br />
La nuit, quand l'homme dort, quand l'esprit rêve, à l'heure<br />
Où l'on entend gémir, comme une voix qui pleure,<br />
L'onde entre les roseaux,<br />
Si l'aube tout à coup là-bas luit comme un phare,<br />
Sa clarté dans les champs éveille une fanfare<br />
De cloches et d'oiseaux.<br />
<br />
Enfant, vous êtes l'aube et mon âme est la plaine<br />
Qui des plus douces fleurs embaume son haleine<br />
Quand vous la respirez ;<br />
Mon âme est la forêt dont les sombres ramures<br />
S'emplissent pour vous seul de suaves murmures<br />
Et de rayons dorés !<br />
<br />
Car vos beaux yeux sont pleins de douceurs infinies,<br />
Car vos petites mains, joyeuses et bénies,<br />
N'ont point mal fait encor ;<br />
Jamais vos jeunes pas n'ont touché notre fange,<br />
Tête sacrée ! enfant aux cheveux blonds ! bel ange<br />
À l'auréole d'or !<br />
<br />
Vous êtes parmi nous la colombe de l'arche.<br />
Vos pieds tendres et purs n'ont point l'âge où l'on marche.<br />
Vos ailes sont d'azur.<br />
Sans le comprendre encor vous regardez le monde.<br />
Double virginité ! corps où rien n'est immonde,<br />
Âme où rien n'est impur !<br />
<br />
Il est si beau, l'enfant, avec son doux sourire,<br />
Sa douce bonne foi, sa voix qui veut tout dire,<br />
Ses pleurs vite apaisés,<br />
Laissant errer sa vue étonnée et ravie,<br />
Offrant de toutes parts sa jeune âme à la vie<br />
Et sa bouche aux baisers !<br />
<br />
Seigneur ! préservez-moi, préservez ceux que j'aime,<br />
Frères, parents, amis, et mes ennemis même<br />
Dans le mal triomphants,<br />
De jamais voir, Seigneur ! l'été sans fleurs vermeilles,<br />
La cage sans oiseaux, la ruche sans abeilles,<br />
La maison sans enfants !


Poème posté le 08/09/12


 Poète
Ann



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 Illustrateur
Louis



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