A l'anonyme
par Chafia
Lors d’un enterrement,
Un rude sentiment,
La mise en ter d’un corps
Qui prit l’appel du cor…
Dans ce vaste désert,
Soleil en ciel très clair,
Tous ces gens abattus
Qui couraient en battue…
Vaincus face au corps mort,
L’enfouir seul à son sort,
Dans ce trou encombrant,
Sable sec dévalant…
« Mouillez-le pour qu’il tienne ! »
Funérailles à l’ancienne,
Apaiser la chaleur
Pour ce corps sans douleur…
Sur un inerte essor,
Ils ont caché le mort,
Ont comblé fossoyeur
Dans son fort intérieur…
Vague terrain sans vie
Où personne n’a inscrit :
« Ici, gît le prochain
Qui sera vrai voisin…»
Qui y a-t-il en dessous ?
Ossement dans l’embout,
Pénombre sans arbre
En l’endroit macabre…
Camélia pleure au loin
Corps enterré enjoint…
Poème posté le 09/11/12