Héros (Patrocle)
par Frankvassal
Un vent tiède, une brise, fait danser les tentures
Qui projettent leurs ombres en fantômes ludiques
Jouant avec les flammes, lueurs chaudes et pures,
Des torches accrochées aux croisées d’un portique.
Un homme est assis là, au milieu de la tente
La tête entre les mains, il soupire tout haut
Les cris sourds des soldats que la douleur tourmente
A ses plaintes répondent en un sinistre écho.
Vous pleurez, bel Achille de ses larmes glacées
Qui ont le goût amer des remords éternels
Et le sang des Héros que Patrocle a versé
Dessine dans votre cœur une marbrure de stèle.
A l’aube de ce jour votre doux serviteur
A quitté votre couche en marge de vos rêves
Vêtu de votre armure, arborant vos couleurs,
Pour guider votre armée au delà de la grève.
Les soldats ont marché sur les armées Troyennes
Ils chantèrent votre nom jusqu’au cœur des combats
Patrocle, au crépuscule, victime de la haine
Est mort à votre place sous les remparts de Troie.
Poème posté le 01/07/13