Folie, Douce
par Guy
Nous étions des amis, Douce, t'en souvient'il?
Sans honte ni regrets, oiseaux moqueurs sur fil,
Nous y riions de tout! A son gré, la balade
Nous emportait au loin, l'esprit en cavalcade,
A partager secrets et tourments de la vie,
Ce qui murait la joie ou provoquait l'envie.
Nous étions beaux alors, car nous étions amis!
Nous fûmes des amants, Douce, était-ce futile?
Ce jour-là j'eus si peur; furieuse automobile!
Vibrant, sauve en mes bras, ton baiser fut tornade!
Mon âme en chavira; mais d'apnée en noyade,
Nous avons dévoilé, survivants, corps ravis,
Tant de plaisirs nouveaux aux cœurs inassouvis.
Nous étions fous alors, car nous étions amants!
Nous sommes des amis, Douce, à dire est-ce utile?
Nous le serons toujours, cela nous est facile!
Sur nos corps apaisés devenus camarades,
Les baisers fous d'hier sont tendres embrassades.
Avec d'autres rions, mais routes ne dévient,
A partager encor, ces chemins nous convient.
Nos âmes sont des sœurs, car nos cœurs sont amis!
avril 2014
Poème posté le 04/09/14