Perdue dans le désert passe une voie ferrée
Sur ce rail oublié s'avance un inconnu
La première inutile fut désaffectée
Mais le second déchet vient réclamer son dû
Car quand la voie de fer inutile s'endort
La voix de chair humaine lutte contre sa mort
Sur cette voie longtemps cet homme usa sa vie
Mais voilà qu'aujourd'hui le travail est fini
N'ayant plus de profit la société bannit
Et le fier cheminot s'en va comme un proscrit
Mendier du ptit boulot et un toit pour la nuit
Viens pauvre chemineau la pitié naît en moi
Je t'offre charité faute d'un bon emploi
Prestement le vaut-rien lève son galurin
Bourgeois gâte ton chien ! de toi je ne veux rien !
Tu m'as mis à l'écart au panier aux orties
Et tu veux d'un denier gagner ton paradis ?
On prendra tous congés au bout de nos combats
Le mien m'attend là-bas au bout de cette voie
C'était avant Pôle Emploi, <br />
mais le sentiment de colère quand on se fait jeter n'a sûrement pas beaucoup changé...<br />
<br />
Hommage à Steinbeck, un de mes auteurs favoris.