Le clown
par Fanch
L’on se vêt de gaieté, de jeux et d’artifices
En un bonheur forcé à portée de souffrance,
On fait goûter les chants et les rires qu’on tisse
A ces gens qui se disent fades, sans consistance.
On se pare des rêves et folies de l’artiste
Pour endosser les rôles échappés de l’enfance,
On esquisse les pas harmonieux d’une danse
Pour que ceux qui hésitent se lancent sur la piste.
On se vit en habits et décorums factices
Pour protéger nos ans du destin des jocrisses,
On se veut orchestrant de trompettes et cymbales
L'harmonie de nos sens, le cours de joies primales.
On agite nos êtres, nos âmes qui frissonnent,
Nos désirs de l’esprit, du cœur, qui déraisonnent
Et quand on se dévoile, sublime, à l’improviste,
Toujours l’on vient nous dire qu’un clown doit être triste…
Poème posté le 04/11/14