Clément MAROT
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(poète)
Biographie (Cliquez ici pour la lire)
Héritier des Grands Rhétoriqueurs et poète à « l’élégant badinage ».
Naissance à Cahors en 1496.
Enfance dans le Quercy, près de son père, Jean Marot qui deviendra poète officiel de Louis XII.
Il est élevé dans la langue occitane jusqu’à l’âge de dix ans.
IL fait quelques études dans le milieu de la « Basoche » et des « Enfants sans soucis » (confréries joyeuses et festives d’étudiants)
En 1515 il publie ses premiers vers : le temple de Cupidon, suivi de rondeaux, ballades, épîtres et chants royaux.
Il devient, avec la protection de François 1er valet de chambre de sa sœur, Marguerite d’’Alençon, future reine de Navarre.
En 1526 et 1527, premiers ennuis qui lui valent des séjours dans les prisons royales. Il est emprisonné au Châtelet pour avoir mangé du lard en Carême, puis à la Conciergerie pour avoir voulu aider un prisonnier (accusation de « rescousse ».)
Il écrira une violente satire contre le Châtelet « l’Enfer » qui ne sera publié qu’en 1539 mais ses Epîtres, qu’il adresse au roi le font libérer.
« Roi des Français plein de toutes bontés,
Quinze jours a, je les ai bien comptés,
Et dès demain seront justement seize,
Que je fus fait confrère au diocèse
De Saint-Marry, en l’église Saint-Pris ».
A sa sortie de prison, il tombe amoureux de la nièce de sa protectrice, Anne d’Alençon en lui vouant un amour tout platonique qui s’exprime dans des rondeaux, élégies et épigrammes.
Il succède à son père comme valet de chambre du roi.
« Princesse au cœur noble et rassis,
La fortune que j’ai suivie,
Par force m’a souvent assis
Au froid giron de triste vie »
De 1527 à 1534 il jouit d’un immense crédit à la Cour de France, devient poète officiel du roi. En 1532, il réunit ses œuvres (sauf l’Enfer et l’Epître à Lion Jamet) sous le titre « d’Adolescence Clémentine », suivi d’une « Suite de l’Adolescence » en 1534.
1534-1536, exile à Ferrare après « l’affaire des Placards » contre la messe, affichés sur la porte de la chambre du roi. Marot et son ami Jamet figure sur la liste des « hérétiques ». Il se réfugie auprès de la Reine de Navarre à Nérac puis à Ferrare, chez la duchesse Renée, fille de Louis XII (1535), où se trouvent nombre de réformés. Il y fait la connaissance de Calvin.
Après Ferrare, où le duc est hostile aux idées nouvelles, il trouve refuge à Venise.
En 1537, Marot obtient l’autorisation de rentrer en abjurant le protestantisme à Lyon.
Rentré en grâce, il accompagne le roi et lui dédie son « Eglogue au roi ».
« Sur le printemps de ma jeunesse folle,
Je ressemblais l’arondelle qui vole »
Il écrit les « Trente psaumes » en 1541, adaptation en vers français des psaumes de David en hébreu.
1542-1543. A la réédition de « l’Enfer », Clément Marot se réfugie à Genève, pris de peur devant la persécution des « luthéristes ». Il traduit encore vingt Psaumes.
Il meurt en 1544 à Turin.
Cette même année, la totalité de ses œuvres paraissent à Lyon.
source : Ottomar
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