Dante ALIGHIERI [
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(poète)
Biographie (Cliquez ici pour la lire)
Vie
Il naquit à Florence en 1265 d’un père changeur et sans doute aussi usurier.
Formation classique en latin, puis élève de Brunetto Latini, premier grand vulgarisateur et auteur de « Li livres dou Tresor » en langue d’oïl et « Il Tesoretto » en « vulgaire » florentin.
Se développait alors une lyrique en « vulgaire » influencée par l’Ecole Sicilienne (à la cour de l’empereur Frédéric ii), elle-même inspirée des troubadours et de l’Amour Courtois.
Avec l’épanouissement des villes, les nouvelles élites citadines supportaient mal la domination du latin dans les actes publics et de commerce ainsi qu’en littérature, au mépris du « vulgaire » qui était pourtant parlé depuis longtemps.
Dante participa au courant du « dolce stil novo » qui voulait épurer la langue « vulgaire » pour en faire une langue à la fois cultivée, littéraire et de communication pouvant remplacer le latin. Il s’agissait d’un style doux et simple, contraire aux obscurités et aux lourdes recherches stylistiques en latin des lettrés.
Plus particulièrement, dans la « Comedia », Dante par des emprunts à ce qu’il y avait de meilleur dans les autres dialectes, voulut en faire une ressource commune à tous les Italiens. En cela, sa langue c’est déjà de l’italien.
Vie politique
Contrairement à une imagerie répandue qui place les poètes dans une tour d’ivoire, une lyre à la main, Dante participa activement, comme tous les grands poètes (et les petits … ), à la vie politique et sociale de son temps.
Y compris, personnellement, aux batailles sanglantes que se livraient les villes et les factions.
En ces années, les villes italiennes étaient déchirées entre Guelfes, partisans du Pape, et Gibelins, partisans de l’Empereur.
A Florence, les Guelfes vainqueurs se subdivisèrent ultérieurement en Guelfes noirs, proches du Pape Boniface viii, et Guelfes blancs, partisans d’une plus grande autonomie de la ville. En 1300, dans une bataille décisive sur la place de la Sainte Trinité, les Noirs l’emportèrent et, comme il était de coutume, les chefs des Blancs furent exécutés ou exilés. Dante, opposant de toujours au Pape (il lui consacre d’ailleurs des vers vengeurs dans l’Enfer où il le place), était à ce moment en ambassade hors de Florence et ne put jamais y revenir.
Commença pour lui une vie d’errance de ville en ville, qui le mena même à Paris.
Enfin, il se fixa quelques années à Vérone puis à Ravenne, où il mourut en 1321.
Oeuvre
C’est dans ses années d’exil que Dante produisit la plupart de ses oeuvres.
Citons seulement :
De vulgari eloquentia où, s’adressant en latin aux élites, il fait l’éloge de la langue « vulgaire ».
Monarchia, en latin également où il anticipe une Europe unie sous le gouvernement de l’Empereur.
Enfin la Comedia (le qualificatif « Divine » lui a été attribué plus tard par le Boccace, admiratif). Poème allégorique, voyage imaginaire à travers l’Enfer et le Purgatoire pour atteindre le Paradis.
source : Licorne
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