François VILLON
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(poète)
Biographie (Cliquez ici pour la lire)
François de Montcorbier dit Villon (1431-1463)
« un représentant de l’humanité profonde ».
François Villon naît en 1431, sous l’occupation anglaise, l’année où meurt Jeanne d’Arc. Il est orphelin de père. Sa mère est illettrée. Il doit son nom à son tuteur, Guillaume de Villon, religieux de St-Benoît-le-Bétourné qui surveille ses études.
Écolier de l’Université, il est licencié et maître es arts en 1453.
Il a de mauvaises fréquentations et tourne mal. Au cours d’une rixe, en 1455, il tue un prêtre et fuit Paris durant 7 mois. Condamné puis amnistié, il est de nouveau impliqué en 1456 dans le cambriolage du Collège de Navarre. Il fuit de nouveau Paris pour se réfugier à la cour du prince poète Charles d’Orléans à Blois en décembre 1457.
Reprenant sa vie errante, il est repris et emprisonné à Meung-sur-Loire. Libéré à l’avénement de Louis XI.
Après une absence de six ans, il revient à Paris. Une nouvelle rixe et, cette fois, une condamnation à mort. Il subit la terrifiante « question de l’eau » et s’attend à la pendaison. ( Ballade des pendus). Il fait appel et le Parlement annule la sentence. Il est bannit de Paris pour dix ans. Il a 31 ans. A partir de 1463 on perd sa trace.
François Villon s’inscrit dans la tradition des jongleurs et est, sans doute, notre premier génie lyrique. Il prône la piété, la tendresse filiale, le patriotisme, la règle du passé, le remord, la fraternité humaine et la hantise de la mort. Ses six ballades constituent un même conseil de fuite : abstenez-vous et fuyez les sergents qui vous mettrons en prison, vous enverront sur le banc de la question et au gibet. Il s’adresse aux Compagnons de la Coquille dans leur métier de larrons, de faussaires, de tricheurs. Chaque ballade est dédiée à une spécialité. Il décrit la vie de la pègre au Xvéme siècle.
La première édition de ses poèmes, par Pierre Levet. n’a lieu qu’en 1489, « Lais » où l’on perçoit sa détresse morale ; son « testament », émouvante méditation sur la précarité des choses et la vanité de l’amour ; les « ballades ».
Il reste un représentant de l’humanité souffrante, un exclu à la recherche de l’absolution qui annonce Baudelaire, Rimbaud et Verlaine.
source : Ottomar
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