Gérard DE NERVAL
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(poète)
Biographie (Cliquez ici pour la lire)
De son vrai nom Gérard Labrunie (1) , Nerval emprunte son nom à un modeste bien, hérité de sa mère, un champ appelé Nerva.
Sa mère, Marie, Gérard de Nerval ne l'a pas connue : il est né le 22 mai 1808, à Paris, alors que son père , chirurgien a rejoint les troupes napoléoniennes. Il est confié à un oncle aubergiste à Mortefontaine (2), près de Senlis. Marie meurt 2 ans après, et lorsque le père revient en France en 1814, les souvenirs qu'il avait de sa femme (portraits, lettres) se sont évanouis dans la retraite de Russie.
Gérard de Nerval cherchera toute sa vie à se représenter ce visage de femme inconnue (3).
Au lycée Charlemagne, à Paris, il étudie à 18 ans le latin, le grec, l'italien, l'arabe et le persan. Il s'essaie à la traduction de poèmes allemands, et traduit Faust, qui lui vaut d'être félicité par Goethe, et reçu par Victor Hugo (4).
Il mène une vie de bohème dans le quartier rive gauche, se lie avec Théophile Gautier, avec lequel il participe à la bataille d'Hernani en 1830, pour imposer le drame romantique, il participe à un défilé d'étudiants contestataires qui veulent l'établissement de la République, ce qui le conduit à la prison de Sainte Pélagie pendant quelques jours. A la suite de l'épidémie de choléra qui s'abat sur la capitale, il commence des études de médecine.
Bon vivant, amateur de bals, de soupers, de fêtes costumées, il se lie avec une comédienne, Jenny Colon, qui lui inspire une vive passion.
En 1838, Jenny lui annonce qu'elle désire se marier avec un flûtiste. Est-ce à cause de ce premier amour malheureux que les troubles psychiques apparurent ? Quoi qu'il en soit, en février 1841 survient la première crise : Gérard de Nerval décide de sortir de chez lui, par -18° , peu couvert, sous prétexte que les « Lapons ne sont jamais malades » et tombe, inanimé, sur la chaussée.
C'est le début de nombreuses crises.
Quand Gérard de Nerval retrouve sa raison, c'est pour apprendre la mort de Jenny (5). Il décide de partir en voyage, en 1843, pour l'Orient, mais ne publie le fruit de cette expérience dans son Voyage en Orient qu'en 1851. (6)
L'année 1853 marque les débuts des crises de folie régulières (7) : il fait 7 séjours dans une maison de santé, il réussit à s'enfuir (les médecins le pensaient guéri) jusqu'au jour où on le vit au Palais-Royal tenir en laisse un homard.
Il devient le pensionnaire de la clinique du Docteur Blanche, à Passy,
A partir de cette période, le passé et le présent se mêlent sans distinction, les visages féminins se superposent et leur nom devient des titres de nouvelles. De là naissent les Les petits châteaux de Bohème, Sylvie, en 1853, puis les Filles de feu et les Chimères, recueil de poésies, en 1854. Sous le titre d'Odelettes, il insère des poèmes dans les Châteaux de Bohème, en prose, et emprunte à Walter Scott, dans Ivanhoé, le nom d'un chevalier, portant sur ses armoiries un chêne déraciné et sa devise, el Desdichado (le déshérité).
Dans l'univers de Nerval les époques se côtoient dans une pure fantaisie, l'obsession du double (8) (figure de la folie) hante ses pages ainsi que les rencontres féminines, qui suscitent le doute, l'espoir et finalement le néant (9). Ce sont dans les moments de lucidité que Nerval écrit, et jamais orthographe ou expression ne lui fit défaut. Son imaginaire, son délire était source, miraculeusement pourrait-on dire, d'une création intense et rigoureuse.
Il est retrouvé pendu à la grille d'un escalier rue de la Vieille Lanterne, près du Châtelet, son chapeau sur la tête.
De son vrai nom Gérard Labrunie (1) , Nerval emprunte son nom à un modeste bien, hérité de sa mère, un champ appelé Nerva.
Sa mère, Marie, Gérard de Nerval ne l'a pas connue : il est né le 22 mai 1808, à Paris, alors que son père , chirurgien a rejoint les troupes napoléoniennes. Il est confié à un oncle aubergiste à Mortefontaine (2), près de Senlis. Marie meurt 2 ans après, et lorsque le père revient en France en 1814, les souvenirs qu'il avait de sa femme (portraits, lettres) se sont évanouis dans la retraite de Russie.
Gérard de Nerval cherchera toute sa vie à se représenter ce visage de femme inconnue (3).
Au lycée Charlemagne, à Paris, il étudie à 18 ans le latin, le grec, l'italien, l'arabe et le persan. Il s'essaie à la traduction de poèmes allemands, et traduit Faust, qui lui vaut d'être félicité par Goethe, et reçu par Victor Hugo (4).
Il mène une vie de bohème dans le quartier rive gauche, se lie avec Théophile Gautier, avec lequel il participe à la bataille d'Hernani en 1830, pour imposer le drame romantique, il participe à un défilé d'étudiants contestataires qui veulent l'établissement de la République, ce qui le conduit à la prison de Sainte Pélagie pendant quelques jours. A la suite de l'épidémie de choléra qui s'abat sur la capitale, il commence des études de médecine.
Bon vivant, amateur de bals, de soupers, de fêtes costumées, il se lie avec une comédienne, Jenny Colon, qui lui inspire une vive passion.
En 1838, Jenny lui annonce qu'elle désire se marier avec un flûtiste. Est-ce à cause de ce premier amour malheureux que les troubles psychiques apparurent ? Quoi qu'il en soit, en février 1841 survient la première crise : Gérard de Nerval décide de sortir de chez lui, par -18° , peu couvert, sous prétexte que les « Lapons ne sont jamais malades » et tombe, inanimé, sur la chaussée.
C'est le début de nombreuses crises.
Quand Gérard de Nerval retrouve sa raison, c'est pour apprendre la mort de Jenny (5). Il décide de partir en voyage, en 1843, pour l'Orient, mais ne publie le fruit de cette expérience dans son Voyage en Orient qu'en 1851. (6)
L'année 1853 marque les débuts des crises de folie régulières (7) : il fait 7 séjours dans une maison de santé, il réussit à s'enfuir (les médecins le pensaient guéri) jusqu'au jour où on le vit au Palais-Royal tenir en laisse un homard.
Il devient le pensionnaire de la clinique du Docteur Blanche, à Passy,
A partir de cette période, le passé et le présent se mêlent sans distinction, les visages féminins se superposent et leur nom devient des titres de nouvelles. De là naissent les Les petits châteaux de Bohème, Sylvie, en 1853, puis les Filles de feu et les Chimères, recueil de poésies, en 1854. Sous le titre d'Odelettes, il insère des poèmes dans les Châteaux de Bohème, en prose, et emprunte à Walter Scott, dans Ivanhoé, le nom d'un chevalier, portant sur ses armoiries un chêne déraciné et sa devise, el Desdichado (le déshérité).
Dans l'univers de Nerval les époques se côtoient dans une pure fantaisie, l'obsession du double (8) (figure de la folie) hante ses pages ainsi que les rencontres féminines, qui suscitent le doute, l'espoir et finalement le néant (9). Ce sont dans les moments de lucidité que Nerval écrit, et jamais orthographe ou expression ne lui fit défaut. Son imaginaire, son délire était source, miraculeusement pourrait-on dire, d'une création intense et rigoureuse.
Il est retrouvé pendu à la grille d'un escalier rue de la Vieille Lanterne, près du Châtelet, son chapeau sur la tête.
De son vrai nom Gérard Labrunie (1) , Nerval emprunte son nom à un modeste bien, hérité de sa mère, un champ appelé Nerva.
Sa mère, Marie, Gérard de Nerval ne l'a pas connue : il est né le 22 mai 1808, à Paris, alors que son père , chirurgien a rejoint les troupes napoléoniennes. Il est confié à un oncle aubergiste à Mortefontaine (2), près de Senlis. Marie meurt 2 ans après, et lorsque le père revient en France en 1814, les souvenirs qu'il avait de sa femme (portraits, lettres) se sont évanouis dans la retraite de Russie.
Gérard de Nerval cherchera toute sa vie à se représenter ce visage de femme inconnue (3).
Au lycée Charlemagne, à Paris, il étudie à 18 ans le latin, le grec, l'italien, l'arabe et le persan. Il s'essaie à la traduction de poèmes allemands, et traduit Faust, qui lui vaut d'être félicité par Goethe, et reçu par Victor Hugo (4).
Il mène une vie de bohème dans le quartier rive gauche, se lie avec Théophile Gautier, avec lequel il participe à la bataille d'Hernani en 1830, pour imposer le drame romantique, il participe à un défilé d'étudiants contestataires qui veulent l'établissement de la République, ce qui le conduit à la prison de Sainte Pélagie pendant quelques jours. A la suite de l'épidémie de choléra qui s'abat sur la capitale, il commence des études de médecine.
Bon vivant, amateur de bals, de soupers, de fêtes costumées, il se lie avec une comédienne, Jenny Colon, qui lui inspire une vive passion.
En 1838, Jenny lui annonce qu'elle désire se marier avec un flûtiste. Est-ce à cause de ce premier amour malheureux que les troubles psychiques apparurent ? Quoi qu'il en soit, en février 1841 survient la première crise : Gérard de Nerval décide de sortir de chez lui, par -18° , peu couvert, sous prétexte que les « Lapons ne sont jamais malades » et tombe, inanimé, sur la chaussée.
C'est le début de nombreuses crises.
Quand Gérard de Nerval retrouve sa raison, c'est pour apprendre la mort de Jenny (5). Il décide de partir en voyage, en 1843, pour l'Orient, mais ne publie le fruit de cette expérience dans son Voyage en Orient qu'en 1851. (6)
L'année 1853 marque les débuts des crises de folie régulières (7) : il fait 7 séjours dans une maison de santé, il réussit à s'enfuir (les médecins le pensaient guéri) jusqu'au jour où on le vit au Palais-Royal tenir en laisse un homard.
Il devient le pensionnaire de la clinique du Docteur Blanche, à Passy,
A partir de cette période, le passé et le présent se mêlent sans distinction, les visages féminins se superposent et leur nom devient des titres de nouvelles. De là naissent les Les petits châteaux de Bohème, Sylvie, en 1853, puis les Filles de feu et les Chimères, recueil de poésies, en 1854. Sous le titre d'Odelettes, il insère des poèmes dans les Châteaux de Bohème, en prose, et emprunte à Walter Scott, dans Ivanhoé, le nom d'un chevalier, portant sur ses armoiries un chêne déraciné et sa devise, el Desdichado (le déshérité).
Dans l'univers de Nerval les époques se côtoient dans une pure fantaisie, l'obsession du double (8) (figure de la folie) hante ses pages ainsi que les rencontres féminines, qui suscitent le doute, l'espoir et finalement le néant (9). Ce sont dans les moments de lucidité que Nerval écrit, et jamais orthographe ou expression ne lui fit défaut. Son imaginaire, son délire était source, miraculeusement pourrait-on dire, d'une création intense et rigoureuse.
Il est retrouvé pendu à la grille d'un escalier rue de la Vieille Lanterne, près du Châtelet, son chapeau sur la tête.
Notes
références à 2 poèmes
(1) Son père originaire d’Agen, des rêves parfois d’origine noble
Fantaisie
(2) La 3ème strophe décrit le château de Mortefontaine
(style Louis XIII, près d’Ermenonville)
« château de briques …
Ceint de grands parcs… »
(3) Première strophe « il est un air…… »
Et dernière strophe « …blonde aux yeux noirs, en ces habits anciens
Que, dans une autre existence peut être,
J’ai déjà vue ! et dont je me souviens ! »
représentation que l’on retrouve mêlée à ces héroïnes féminines
(4) repris dans le livret de la Damnation de Faust (Berlioz)
El Desdichado
(5) « …le ténébreux, le veuf, l’inconsolé …
Ma seule étoile est morte… »
(6) aussi des voyages en Italie qui l’apaisent
« Rends-moi le Pausilippe …. »
(7) « … le soleil noir de la mélancolie…
Par deux fois, vainqueur, j’ai traversé l’Achéron… (deux de ses crises)»
(8) « … le prince d’Aquitaine à la tour abolie… »
Avec la note (1). Le prince d’Aquitaine : le prince Noir qui avait vaincu
le roi de France
La tour abolie : figure des tarots,
(la tour de Babel sous un foudroiement divin)
(9) « mon front est rouge encore du baiser de la reine » (la reine de Saba)
source : http://www.bibliolettres.com/w/pages/page.php?id_page=181
Poésie d'hier : 18 poèmes