Guy DE MAUPASSANT
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(poète)
Biographie (Cliquez ici pour la lire)
Un raconteur d’histoires à l’école de Flaubert.
Maupassant reste, dans je panthéon littéraire de la plupart d’entre nous, l’auteur de six romans :
Une vie (1883), Bel-Ami (1885), Pierre et Jean (1888), Fort comme la mort (1889) Notre Cœur (1890), et Mont Oriol et l’auteur de plus de trois cents contes et nouvelles. Son premier conte Boule de Suif sera qualifié par Flaubert de « chef d’œuvre qui restera ».
Il ne publia, en 1880, qu’un volume de quinze poèmes, « Des Vers » et vingt huit poèmes dans diverses revues. A cela s’ajoutent sept pièces de théâtre et plusieurs récits de voyage.
Henry-René-Albert-Guy de Maupassant est né au château de Miromesnil à Tourville - sur - Arques (aujourd’hui en Seine maritime) le 5 août 1850. Sa famille est originaire de Lorraine ; son grand-père vient diriger une exploitation agricole près de Rouen et son père s’occupera d’affaire de bourse.
Après la séparation de ses parents en 1861, sa mère née Le Poittevin, aura une grande influence sur le développement de son esprit. Elle est l’ami d’enfance de Flaubert qui sera, jusqu’à sa mort, le mentor en littérature du jeune écrivain.
Maupassant commence ses études au collège d’Yvetot d’où il sera renvoyé pour « irréligion et scandales divers ». Il reviendra souvent dans cette ville par la suite.
Il poursuit sa scolarité jusqu’au bac au lycée de Rouen où il fait la connaissance de Louis Bouilhet. Cet ami d’enfance lui fera écrire, à la mort de ce dernier en 1869 :
« Il est mort, lui mon maître, il est mort , et pourquoi,
Lui si bon, lui si grand, si bienveillant pour moi. »
Durant la guerre franco-prussienne de 1870, il est appelé et est soldat dans l’intendance. Il sera libéré au printemps 1872 par l’achat d’un remplaçant.
Il fait acte de candidature pour entrer dans l’administration de la Marine tout en poursuivant des études de droit à Paris.
Il obtient un poste au bureau des équipages de la flotte. Et dès 1873 commence l’écriture de ses contes. Durant de nombreuses années il écrira le soir, inlassablement, et durant ses jours de congés.
En 1874 il est nommé commis de 4e classe à la Direction du matériel.
L’année suivante il fait la connaissance de Mallarmé.
Publication de son premier conte, La Main d’écorché.
1875 début probable de son infection par la syphilis dont les symptômes seront un handicap sa vie durant.
1876, son poème, « Au bord de l’eau, une fille » est publié dans la République des lettres de Catulle Mendès. Ce dernier le présente à quelques parnassiens qui le complimentent. Il participe alors régulièrement à des dîners et des réunions chez Huysmans, Mendès, Zola et Flaubert.
Il écrit « je fais partie d’un groupe littéraire qui dédaigne la poésie». Cela ne l’empêche pas , en 1878 de travailler à un long poème de 220 vers« La Vénus rustique » :
« Les dieux sont éternels. Il en naît parmi nous
Autant qu’il en naissait dans l’antique Italie,
Mais on ne reste plus des siècles à genoux,
Et, sitôt qu’ils sont morts, le peuple les oublie... »
Ce poème est un éloge de Vénus et de sa beauté. Il s’agit d’une femme magnifique, attirante et désirable en totale harmonie avec la nature.
« En un tas sur la plage elle posait ses hardes
S’avançait toute nue et mouillait son pied blanc
Dans le flot qui roulait des écumes blafardes... »
Maupassant quitte la Marine en 1879 pour entrer, avec l’appui de Flaubert, au bureau du Cabinet et du secrétariat à l’Instruction publique où il restera jusqu’en 1882.
Sa pièce « L’histoire du vieux temps » est jouée au casino d’Etretat en juillet.
Première parution de « Des Vers »
Son poème « Une fille » paraît, de nouveau, dans la « revue moderne et naturaliste » et déclenche cette fois un scandale suivi d’un « outrage aux mœurs et à la morale publique » qui aboutira à un non- lieu. Maupassant a reçu : « le soutien de Flaubert : « la bêtise humaine est infini ».( il meurt le 8 mai de la même année).
Sur son mentor Maupassant écrit : « C’est comme une solitude qui c’est faite autour de moi ».
En Novembre il travaille à la Maison Tellier. Le roman obtient un immense succès.
En 1884, publication de « Des Vers » en édition de luxe.
Il est nommé sociétaire de la Société des gens de lettres et quitte le Ministère de l’Instruction publique.
Maupassant vient fréquemment en aide à ses confrères plus jeunes ou défavorisés par le sort.
Il participe à de nombreuses et joyeuses réunions littéraires dont « le prix de Rhum », « les bons cosaques, un groupe de jeunes artistes novateurs réunis par Octave Mirbeau »…
En 1887 il signe la lettre de protestation contre le projet de la Tour Eiffel, « inutile et monstrueuse », ce qui ne l’empêchera pas, plus tard, de venir régulièrement dîner au restaurant du premier étage, toujours accompagné de jolies femmes.
Car Maupassant a de nombreuses liaisons :
« Je connaissais fort peu votre mari, madame
Il était gros et laid, je n’en savais pas plus.
Mais on n’est pas fâché, quand on aime une femme,
Que le mari soit borgne ou bancal ou perclus...
Sommation sans respect dans « Des Vers ».
Sa liaison avec la comtesse Potocka, lui permet d’entrer dans le monde aristocratique par le biais des « Macchabées » salon où se retrouvent les admirateurs de la comtesse. Chaque convive doit y jouer le rôle d’un mort d’amour, c’est à dire d’épuisement pour s’être trop adonné aux ébats amoureux.
Il quitte cependant la comtesse Potocka pour Marie Kann et son salon que fréquente également Marcel Proust.
Il fréquente aussi le prestigieux salon de la Princesse Mathilde.
Certains de ses amis parnassiens lui reprochent de s’être pris au jeu de ses fréquentations mondaines jusqu’à être devenu un homme d’un « snobisme extrême ».
Mais sa maladie le ronge peu à peu. Il se plaint souvent de douleurs, de troubles oculaires et de migraines jusqu’à ce jour de folie de 1892 où il tente de se donner la mort dans sa villa de Cannes; il est interné à la Maison du Docteur Blanche à Passy ; après une agonie de 18 mois, il meurt avant ses quarante trois ans, le 2 juillet 1893 à la suite d’une paralysie générale due à « une syphilis à marche neurotrope » .
Il avait refusé à plusieurs reprises de poser sa candidature à l’Académie française ainsi que de recevoir la Légion d’honneur.
Durant huit ans, de 1872 à 1880, sa passion fut le canotage sur la Seine, toujours en galante compagnie. Il s’était fait construire, par la suite, un yacht, le Bel-Ami qui lui servait à de longues et lointaines croisières.
Une autre de ses activités soutenue fut la chasse.
Mais lucide avec lui même, il écrit :
« Les hommes de génie portent en eux une force créatrice universelle. Les autres, nous autres ... sommes simplement des travailleurs conscients et tenaces...
Et aussi :
« Ami prend garde à l’eau qui noie
Sois prudent reste sur le bord
Fuis le vin qui donne l’ivresse
On souffre trop le lendemain
Prend surtout garde à la caresse
Des filles qu’on trouve sur le chemin »
source : Ottomar
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