Jakub SCHIKANEDER
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(artiste visuel)
Biographie (Cliquez ici pour la lire)
Fils d’un Douanier, Jakub Schikaneder a pour ascendant le dramaturge allemand Emanuel Schikaneder (1751-1812). Librettiste* de la Flûte enchantée et Directeur de théatre, sa troupe s’associe à Mozart, joue ses opéras en allemand quand Léopold II le prive de ses ressources.
Jakub Schikaneder est encouragé par sa famille à poursuivre ses études en Arts à Prague puis à Munich, se liant d’amitié avec Mikolas Alès dont il fera un portrait, avec Emanuel Krescenc Liska (peintre et illustrateur liturgique). A l’issue de leurs études en 1879, ils participent à l’aménagement de la loge royale du théatre National de Prague.
Puis leurs chemins se séparent, Emanuel Krescenc Liska se verra confié par le City Government, à intégrer l’atelier attaché à la conception et au design du Cadran de l’Horloge astronomique de Prague.
Plus modeste, Jakub Schikaneder après avoir tenté de faire connaître sa peinture en Europe, fera carrière dans l’enseignement au Collège des Beaux-Arts de Prague entre 1891 et 1923 évoluant cependant, dans le sillage de l’école de Munich, groupe de peintres actifs sensibles à l’histoire, les paysages, les portraits dans un style sombre et clair-obscur.
Les ambiances sombres sur fond de brume des peintures de Jakub Schikaneder sont des scènes de vies en intérieurs ou extérieurs. La lumière d’une lampe, d’une bougie, d’un réverbère ou simplement du lever du jour sont signes de vie dans l’intimité d’une maison ou d’un tramway de passage au coeur d’un quartier ouvrier ou plus humble.
Figées sur toiles, les scènes de vie quotidienne de ses contemporains, à Prague en toutes saisons, sont entrecoupées d’instants de bonheur dans l’enfance, par le mariage, la lune de miel en 1920 ou de moments tragiques comme la misère, la vieillesse, le crime, laissant paraître un sentiment d’incompréhension, d’impuissance sur les visages de ses personnages.
Les scènes posthumes sur fond de tragédie en dégradé de rose et bleu, évoque la fin d’un ange après un abandon, le dernier tableau d’une série sur la mariée (1893). Plus sombre, les derniers sacrements (début XXè) ou la morgue peint en 1855. Le meurtre dans la maison en 1890 est son œuvre la plus connue.
Ses paysages emprunts d’une atmosphère intime, mystérieuse sont le reflet de sa vie, de sa représentation de la vie ouvrière.
Jakub Schikaneder mène une vie simple à peindre et enseigner, consacre son temps libre à jouer le l’harmonium et se rend souvent sur la côte adriatique ou sur l’île Helgoland. sur les rives de la Vlatava.
Il meurt à l’automne 1924 alors qu’il jouait de l’harmonium laissant derrière lui un nombre considérable d’oeuvres.
Jakub Schikaneder est redécouvert dans les années 1980, considéré comme le peintre tchèque le plus populaire de son époque, ses peintures sont principalement issues des collections privées.
*Le librettiste est un parolier
source : Fasya
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