Jean DE LA VILLE de MIRMONT
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(poète)
Biographie (Cliquez ici pour la lire)
Un talent fauché par la guerre.
Jean de La Ville de Miremont est né le 2 décembre 1886 à Bordeaux dans une famille de la grande bourgeoisie protestante.
Son père est professeur de langue et de littérature latine et conseiller municipal de Bordeaux. Sa mère a publié un recueil de Contes de Noël.
Adolescent, il écrit des poèmes. Après son baccalauréat, il s'inscrit aux Facultés de Lettres et de Droit de Bordeaux. Il fait la connaissance de François Mauriac avec lequel il deviendra, plus tard, un grand ami.
Il consacre son mémoire de licence aux Essais de Montaigne.
En 1906, il devance l'appel mais est réformé pour cause de myopie.
En 1908, il quitte Bordeaux pour Paris, retrouve François Mauriac et devient rédacteur à la Préfecture de la Seine. De cet état monotone il tirera les éléments pour composer son unique roman « les dimanches de Jean Dézert ». Le héros est un employé de ministère qui « considère la vie comme une salle d'attente pour voyageurs de troisième classe ».
Quand arrive La Grande Guerre, il est mobilisé, nommé sergent et part pour le front en septembre 1914. Il écrit :
« Cette fois mon cœur, c'est le grand voyage,
Nous ne savons pas si nous reviendrons,
Serrons plus fiers, plus fous ou plus sages,
Qu'importe, mon cœur, puisque nous partons »
(l'horizon chimérique)
Il meurt au chemin des Dames, le 28 novembre, écrasé par un obus. Il a 28 ans.
Il laisse un recueil de poèmes « L'horizon chimérique » que sa mère, convaincu du talent de son fils, fera publier et qui sera préfacé par François Mauriac. Ses poèmes expriment tout le potentiel poétique de la ville de Bordeaux. Textes « baudelairiens » sur l'amour du poète pour la mer. Gabriel Fauré mettra ces poèmes en mélodies en 1922. Plus récemment Julien Clerc interprète magnifiquement « l'horizon chimérique », une chanson de son album « Si j'étais elle ».
source : Ottomar
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