Jean Pierre CLARIS DE FLORIAN
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(poète)
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Jean-Pierre Claris de Florian (6 mars 1755, Sauve / 13 septembre 1794, Sceaux), auteur dramatique, romancier, poète et fabuliste français, passe sa prime jeunesse au château de Florian, sur la commune de Logrian au pied des Basses-Cévennes. Sa mère, d'origine espagnole, meurt lorsqu'il est enfant. Son oncle ayant épousé la nièce de Voltaire, il est à dix ans, en juillet 1765, présenté à celui-ci. Par la suite, il s'installe chez ses oncle et tante, à Paris dans le marais, lesquels se chargent de charge son éducation.
En 1768, il devient page au service du duc de Penthièvre, puis entre quelques années plus tard à l'école royale d'artillerie de Bapaume. À sa sortie, il sert quelque temps comme officier dans le régiment des dragons de Penthièvre. La vie de garnison ne lui convenant pas, il sollicite et obtient une réforme qui lui conserve son grade tout en lui permettant de suivre le duc de Penthièvre (son ami et son protecteur à vie) à Anet et Paris, un petit appartement lui étant réservé à l’hôtel de Toulouse, et de s'adonner entièrement à la poésie.
En 1779, une première comédie, écrite sur le mode des comédies italiennes (Les Deux Billets), lui vaut le succès.
L'année suivante, il fait jouer Jeannot et Colin, pièce inspirée du conte de Voltaire.
En 1782, l'académie lui attribue un prix pour son poème satirique, Voltaire et le serf du Mont-Jura . Il y condamne le servage et préconise son abolition.
La même année, il triomphe au théâtre avec Les Jumeaux de Bergame.
En 1783, il publie un conte en vers inspiré d'une nouvelle de Miguel de Cervantes, Galatée. L’œuvre est précédée d'une préface qui retrace la vie de Cervantès.
Il s'inspire de la Bible pour écrire un poème narratif, Tobie, et une églogue, Ruth, récompensée par l'Académie française en 1784.
Ambitionnant de concurrencer le Télémaque de Fénelon, il se lance dans un roman épique (Numa Pompilius) qui s’avérera un échec.
Dès 1786, il fréquente le cercle de la comtesse Adélaïde Lalive de La Briche, qu'il connaît depuis un an, de laquelle il aurait été amoureux, entretenant une correspondance de 1786 à 1791.
Il est élu membre de l'Académie française en 1788. Contraint, en tant que noble, de quitter Paris lors de la Révolution française, il se réfugie à Sceaux. Il traduit et adapte Don Quichotte de Cervantes.
Après la mort du duc de Penthièvre et l’apposition des scellés sur l'hôtel de Toulouse où il logeait, il se trouva dans l'obligation de louer un petit appartement au 13, rue des Bons-Enfants à Paris. Malgré l'appui de son ami François-Antoine de Boissy d'Anglas, il est arrêté et incarcéré à la prison de Port-Libre, le 27 messidor an II (15 juillet 1794), l'épître dédicatoire de Numa Pompilius qu'il avait écrite à la reine huit ans plus tôt, le desservant devant le Comité de sûreté générale.
Remis en liberté à la chute de Robespierre le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), grâce à Boissy d'Anglas, il meurt subitement le 27 fructidor an II (13 septembre 1794, probablement des suites de sa détention laquelle aggrava une tuberculose contractée plusieurs années auparavant (cette maladie était courante à cette époque où l'hygiène et divers moyens de protection sanitaire étaient approximatifs ; il était fréquent de souffrir plusieurs fois dans sa vie de la même maladie telle la phtisie ce qui, affaiblissant l'organisme, aboutissait un jour au décès).
Il est enterré à Sceaux. Sa tombe et son buste se trouvaient dans le jardin des Félibres depuis le déplacement de l'ancien cimetière communal en 1839. À la suite de travaux de réfection, son corps est réinhumé en 2015 dans une tombe contemporaine du cimetière de Sceaux.
En 1792, Florian publie un recueil de cent fables réparties en cinq livres, auxquelles s’ajouteront douze fables publiées à titre posthume. Ce sera son principal titre de gloire et la raison de sa survie littéraire. Ses fables sont unanimement considérées comme les meilleures après celles de Jean de La Fontaine.
Florian, conscient de ne rivaliser avec La Fontaine s'intéresse surtout au jeu de l'allégorie. Au lieu d'oppositions tranchées et irréconciliables entre les personnages, il recherche les dénouements heureux et les compromis.
Même s'il invente quelques sujets, il puise dans les fables d'Ésope, de Pilpay, d'Iriarte, de Gay et des fabulistes allemands, tout en prenant soin d'éviter les sujets déjà traités par La Fontaine.
Les morales de certains de ses apologues sont encore citées couramment, comme « Pour vivre heureux, vivons cachés » (Le Grillon), « Chacun son métier, les vaches seront bien gardées » (Le Vacher et le Garde-chasse) ou « L'asile le plus sûr est le sein d'une mère » (La Mère, l'Enfant et les Sarigues). Quant aux expressions « éclairer sa lanterne » ou « rira bien qui rira le dernier », elles sont tirées respectivement des fables Le Singe qui montre la lanterne magique et Les Deux Paysans et le Nuage.
Il écrivit aussi des pièces de théâtre, des romans, des nouvelles, des contes en prose ou en vers, une traduction très libre du Don Quichotte, et de nombreux poèmes dont la plupart ont été mis en musique (plus de deux cents partitions). La romance la plus connue est Plaisir d’amour, qui figure dans la nouvelle Célestine, mise en musique par Jean Paul Égide Martini.
source : Wikipedia
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