Stéphane MALLARME
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(poète)
Biographie (Cliquez ici pour la lire)
L'enfance de Mallarmé, né en 1842 à Paris, est marquée par la mort de sa mère en 1847, tout comme celle de sa sœur en 1857 marquera son adolescence. Ces événements expliquent peut-être l’idéalisation des symboles féminins.
Mallarmé adolescent dévore la poésie moderne de Gautier, Baudelaire, Hugo et Poe. Élève médiocre excepté en langues, il réussira néanmoins à décrocher son baccalauréat en 1860
En 1862 les Mallarmé s’installent à Sens, relations épistolaires avec Henri Cazalis (plume : Jean Lahore)
En 1863, il épouse Maria Gerhard à Londres et obtient son certificat de professeur d'anglais. Sa première affectation est le lycée Impérial de Tournon.
Décès de son père en 1863
Grâce à son ami des Essarts, qui enseigne à Avignon, il fait la connaissance des figures de la poésie provençale, groupe des Félibres, dont Théodore Aubanel, Frédéric Mistral, Wyse (ce dernier ayant faillit mourir, Mallarmé écrivit ‘ Dans le Jardin’).
En 1864 naissance de sa fille Geneviève
En 1866, la revue Le Parnasse contemporain publie une dizaine de ses poèmes. Les parents d'élèves, effrayés à l'idée que leurs enfants étaient en contact avec l'auteur de ces poèmes, se plaignirent. Cela a pour conséquence sa mutation à Besançon, suivi d'Avignon l'année suivante.
En 1871, il revient à Paris, où bientôt il fréquente Manet, Zola, Verlaine et croisera Rimbaud (dont il restera éloigné)
En 1877 Hommage : le Tombeau de Poe pour l’inauguration d’un monument à Baltimore
En 1878, la tragédie le frappe de nouveau avec le décès de son fils Anatole.
A partir de 1884, Mallarmé connaît une période heureuse. Sa liaison avec l'actrice Méry Laurent donne lieu à une douzaine de ses plus beaux sonnets, Verlaine le met en avant dans un article de sa série intitulée Les Poètes Maudits et il est considéré comme le poète français le plus éminent de cette époque. En 1887, il publie ses fameuses traductions en prose des « poèmes » d'Edgar Poe.
La poésie de Mallarmé n'eut guère d'échos avant que Verlaine et Huysmans le firent connaître à un public plus large et attirèrent à lui la nouvelle génération poétique. Le poète devint dès lors, à son corps défendant, le maître du symbolisme naissant, et put en tout cas publier, en 1887, la première édition de ses Poésies - tirée, il est vrai, à quarante exemplaires. Désormais célèbre, adulé par les uns, incompris et raillé par les autres, mais sollicité par journaux et revues, il devint un homme public et s’impliquera dans les querelles artistiques et poétiques de l’époque en soutenant la nouveauté.
L’amitié de Mallarmé avec les peintres, Manet et Renoir, mais aussi Degas, Whistler et Gauguin, a contribué à sceller le dialogue entre la peinture et la poésie à la fin du XIXe siècle. Pour le remercier de son précieux soutien, Manet puis Renoir ont illustré certains de ses poèmes et réalisé son portrait. (Ainsi que plus tard, Valloton, Vuillard, Picasso… )
En 1897, première parution de ‘Un Coup de Dés jamais n’abolira le hasard’
En très approximatif : Hésitations à affronter le hasard (l’indépassable) en lançant un coup de dés (la pensée humaine), aventure et mission de sa / la poésie : ‘excepté peut-être une constellation’. Utilisation de vers libres et de calligrammes, illustrations par Odilon Redon.
Le vers libre (que d’autres utilisaient déjà) a eu une influence énorme sur la poésie française du 20ème siècle, et dans la poésie allemande et américaine.
Mallarmé est mort à Paris, le 9 septembre 1898 sans terminer ses travaux.
Les poèmes du début que Mallarmé écrit sont influencés par Baudelaire, dont le recueil « Les fleurs du mal » venait d'être publié récemment, thème de l'évasion de la réalité.
A la différence de Baudelaire qui était en quête d'une évasion émotionnelle et sensuelle, d'îles tropicales et de paysages calmes, Mallarmé aborde la question avec une approche plus intellectuelle, en quête de la nature du monde idéal et des relations de ce monde avec la réalité.
source : France culture : Bertrand Marchal
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