POEME N°54
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Ce jour qui naît
Le sol s’évanouit sous le domaine
D’un immense ciel rejoignant la terre
Et d’un saignant voile carmin s’égrènent
Les heures immolées de l’éphémère.
Mystique et secret devient le moment,
La lumière s’estompant dans la nuit,
Il semble que du sombre firmament
Quelque Force accomplisse la magie
D’un présent en suspens donnant la vie
Dans le grand temple rougeoyant du soir
A son futur tout neuf qu’il a blotti
Dans le lin de langes pourpres et noirs.
Le Temps, au creux de son lit infrangible,
Procrée ainsi, depuis l’éternité
Ce jour qui nait à son tempo terrible,
A peine admiré, déjà condamné.
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