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Dictionnaire / Catégorie : figure
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  •  Figure de style [figure]
    Définition :
    Si les figures de style sont à l'origine de l'ordre de la rhétorique (puisqu’elles étaient utilisées dans l'art du discours pour convaincre son oratoire), elles se sont aussi logiquement imposées dans l'art scriptural.

    Elles consistent en une modification de l'usage conventionnel de la langue par des procédés d'expression visant à imager le propos, l'amplifier, le modérer, etc.

    Exemple(s) :
    Voici une liste non exhaustive de figures de style que vous pourrez retrouver dans le dictionnaire :

    Accumulation, allitération, anaphore, antiphrase, antithèse, assonance, chiasme, comparaison, énumération, euphémisme, gradation, hyperbole, litote, métaphore, métonymie, oxymore, personnification, ...
  •  Accumulation [figure]
    Définition :
    L'accumulation est une figure de style qui consiste à réunir dans une même phrase, un grand nombre d'informations, de termes.
    Son but est de créer un effet d'amplification pour donner plus de force à une idée.

    Exemple(s) :
    Et dehors, blanc d'écume,
    Au ciel, aux vents, aux rocs, à la nuit, à la brume,
    Le sinistre océan jette son noir sanglot.

    ("Les pauvres gens", Victor HUGO)
  •  Adynaton [figure]
    Définition :
    Une hyperbole poussée à l'extrême est appelée adynaton.

    Exemple(s) :
    "Tu ne le croirois pas, peut-être; depuis un mois que je suis ici, je n'y ai encore vu marcher personne. Il n'y a point de gens au monde qui tirent mieux parti de leur machine que les François; ils courent, ils volent."

    Montesquieu (Lettres persanes, lettre XXIV de Rica à Ibben)
  •  Allégorie [figure]
    Définition :
    L’allégorie est une figure de style qui consiste à concrétiser une notion abstraite par une sorte de discours détaillée de l’idée sous un sens littéral, par l’utilisation d’une métaphore continue, d’une personnification (un sens figuré).

    Exemple(s) :
    Voici une allégorie célèbre de la mort.
    "Je vis cette faucheuse. Elle était dans son champ.
    Elle allait à grands pas, moissonnant et fauchant,
    Noir squelette, laissant passer le crépuscule
    "
    (Victor Hugo - Mors)
  •  Allitération [figure]
    Définition :
    L'allitération est une figure de style fondée sur la répétition de consonnes produisant des sons identiques ou proches.

    Exemple(s) :
    Le cas le plus célèbre d'allitération se trouve chez Racine:
    "Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes"

    Rimbaud manie avec virtuosité cette technique
    dans "Chercheuses de poux " avec, comme Racine, des allitérations en "s".

    [...]
    Il écoute chanter leurs haleines craintives
    Qui fleurent de longs miels végétaux et rosés,
    Et qu'interrompt parfois un sifflement, salives
    Reprises sur la lèvre ou désirs de baisers.

    Il entend leurs cils noirs battant sous les silences
    Parfumés ; et leurs doigts électriques et doux
    Font crépiter parmi ses grises indolences
    Sous leurs ongles royaux la mort des petits poux.

    Voilà que monte en lui le vin de la Paresse,
    Soupir d'harmonica qui pourrait délirer ;
    L'enfant se sent, selon la lenteur des caresses,
    Sourdre et mourir sans cesse un désir de pleurer.


    Lorsque tous les mots d'une phrase ou d'un vers commencent par la même consonne, on parle de vers ou de phrase tautogramme.

  •  Amphigouri [figure]
    Définition :
    Discours burlesque , rempli de galimatias, c'est à dire embrouillé, confus, obscur.
    Discours dépourvu d'ordre et de sens.

    Exemple(s) :
    Amphigouri de Jean-Joseph Vadé

    Dom Pibrac,
    Dans un lac
    Près du Gange,
    Faisait raper du tabac
    Pour gonfler l'estomac
    Du pauvre Michelange.
    Quand S. Roc
    Sur un roc
    Vit Euterpe,
    Qui pour s'amuser beaucoup
    Faisait des vers à coup
    De serpe.
    Plus loin était Calliope
    Qui lisait le Misanthrope ;
    Mais Santeuil
    D'un cercueil
    S'enveloppe.
    Crainte que Jacques Clément
    Ne sût l'enlèvement
    D'Europe.
    Si Noé
    Fut noué,
    C'est sa faute.
    Que n'allait-il à Chaillot
    Se fair' mettre en maillot
    Par la tante de Plaute.
    Au Japon
    Le jupon
    D'Artémise
    Sert aux Grands Seigneurs Persans
    Quand à None ils vont sans
    Chemise.
  •  Anacoluthe [figure]
    Définition :
    "Phrase rompue où une construction amorcée est abandonnée et remplacée par une autre" (Petit Robert)
    "Tournure dans laquelle commençant par une construction, on finit par une autre." (Littré)

    Exemple(s) :
    Ex. 1 :"Le nez de Cléopâtre, s'il eût été plus court, la face du monde en eût été changée." (pour : si le nez de C. eût été plus court, la face du monde...)
    Ex. 2 :"Sitôt sortis de Sousse, le vent commença à souffler" (A. Gide) (pour :Sitôt que nous fûmes sortis de Sousse, le vent...).
    NB : Courante chez les Classiques, l'anacoluthe "involontaire" est purement et simplement fautive ("Rentré chez lui, sa femme était malade", pour : quand il rentra chez lui, (il vit que) sa femme était malade.
  •  Anadiplose [figure]
    Définition :
    Reprise en début de phrase d’un syntagme (un ou plusieurs mots qui se suivent) de la phrase qui précède.

    Exemple(s) :
    - "Pour moi, c’est un malheur. Un malheur, tout le monde sait ce que c'est."

    Lorsque ce procédé est répété plusieurs fois, on parle de concaténation.

    Avec la mer du Nord pour dernier terrain vague
    Et des vagues de dunes pour arrêter les vagues
    Etdes vagues rochers que des marées dépassent
    Et qui ont à jamais le coeur à marée basse."

    Jacques Brel (Le plat pays)
  •  Analogie [figure]
    Définition :
    Nom féminin
    Rapport de ressemblance partielle et non essentielle entre deux choses.
    La métaphore et la comparaison sont des figures de styles de type analogique.

    Exemple(s) :
    Dans l'analogie, la chose A est dans le même rapport à une chose B, qu'une chose C est en rapport avec une chose D. Ainsi A B C D sont des choses différentes, mais les rapports sont identiques. "Les marguerites (A) sont au pré (B) ce que les étoiles (C) sont au ciel (D)". "La poussière de ciment est au mur de béton ce que les atomes sont aux objets solides." (Ainsi naquit par analogie chez les anciens Grecs l'idée d' "atome".) L'analogie est le plus puissant moyen dont dispose l'esprit pour raisonner sur l'inconnu.
  •  Anaphore [figure]
    Définition :
    (du grec ana signifiant encore et de phero pour apporter) : L'anaphore est une figure de style qui consiste en la répétition d'un même mot ou d'un même groupe de mots en tête des phrases.
    C'est une figure de style à valeur d'insistance, de symétrie. Elle sert à renforcer un propos.

    Exemple(s) :
    - "Rome ! l'unique objet de mon ressentiment !
    Rome, à qui vient ton bras d'immoler mon amant !
    Rome qui t'as vu naître, et que ton cœur adore !
    Rome enfin que je hais parce qu'elle t'honore !" (Corneille)

    - "Paris brisé. Paris martyrisé. Mais Paris libéré." (De Gaulle)
  •  Anastrophe [figure]
    Définition :
    Renversement de l'ordre habituel des mots à l'intérieur d'un groupe.

    Exemple(s) :
    Ex."Sa vie durant..." (pour : durant sa vie) - Plus encore (pour : encore plus)
  •  Annomination [figure]
    Définition :
    L’annomination est une figure de style fondée sur la répétition d’un mot pris à la fois dans son sens littéral et dans son sens figuré ou sur l’emploi de mots différents dont le radical est commun. En art poétique, elle apporte généralement, par la puissance évocatrice d’un effet d’assonance, la possibilité soit de mise en valeur d’une idée soit d’un jeu de mots.

    Exemple(s) :
    1. « Tu es Pierre, et sur cette pierre, je bâtirai mon église. » (Évangile selon Mathieu).
    « Ah ! Qu’il est malin le Malin » (Paul Valéry, Mon Faust, 1946).
    2. Tirés du recueil Alcools de Guillaume Apollinaire :
    a) Dans Le Pont Mirabeau : emploi des mots « passe », « passent », « passent », « passé » ;
    b) Dans À la Santé : emploi des mots « passent », « passe », « passera », « passent » ;
    c) Dans Cortège : emploi des mots « passaient », « passait », « passés », « Trépassés », « passant », « passâtes », « passé » ;
    d) Dans Zone :
    emploi des mots « ancien », « anciennes », « antiquité », « antique » ;
    deux vers consécutifs sont particulièrement évocateurs :
    « Ils crient s’il sait voler qu’on l’appelle voleur
    Les anges voltigent autour du joli voltigeur »
    e) Dans Le Brasier :
    à noter également un vers évocateur :
    « Puis le soleil revint ensoleiller les places »
  •  Antanaclase [figure]
    Définition :
    Répétition d'un mot ayant plusieurs sens différents.

    Exemple(s) :
    Ex. "Je suis contre les femmes, tout contre." (S. GUITRY) Rem. Guitry joue sur la polysémie de contre, qui signifie "opposé à" et "tout près".

    NB. Lorsque la seconde occurence du mot revêt un sens plus vif, plus marqué que la première, l'antanaclase se nomme diaphore. Ex. "Il faut laisser le temps au temps" (F. MITTERRAND). Le premier "temps" signifie un simple délai, le second se réfère au Temps qui passe (sens plus général et quasi mythique).
  •  Antépiphore [figure]
    Définition :
    On parle d'antépiphore lorsqu'un même mot ou un groupe de mots est répété en début et en fin de phrase, ou qu'un même vers commence et termine une strophe.

    Exemple(s) :
    "Peut-on illuminer un ciel bourbeux et noir ?
    Peut-on déchirer des ténèbres
    Plus denses que la poix, sans matin et sans soir
    Sans astres, sans éclairs funèbres ?
    Peut-on illuminer un ciel bourbeux et noir ?"

    Charles Baudelaire "Irréparable" in Les Fleurs du mal
  •  Antiphrase [figure]
    Définition :
    (Nom féminin)
    L'antiphrase est une figure de style qui consiste à dire, écrire le contraire de ce que l'on pense.
    Ceci peut se faire par un souci stylistique, par ironie, euphémisme ou pour soumettre à un tabou.

    Exemple(s) :
    Dans cet ordre d'idée, la phrase exclamative : "C'est gai !" peut exprimer le regret ou le dépit.

    Tout comme, utilisant l'antiphrase, BOILEAU dans un ton ironique écrivait ceci à l'endroit de QUINAULT : "Quinault est un Virgile". (in Satire III)
  •  Antithèse [figure]
    Définition :
    (Nom féminin)
    L'antithèse est une figure de style qui consiste à rapprocher des pensées, des expressions, des mots ou groupes de mots exprimant des idées opposées.

    Exemple(s) :
    "Je sentis tout mon corps et transir et brûler."
    (Jean Racine in Phèdre)
  •  Antonomase [figure]
    Définition :
    Figure qui consiste à "prendre un nom commun pour un nom propre, ou un nom propre pour un nom commun" (Littré)

    Exemple(s) :
    Noms propres devenus communs :
    - Un harpagon , du nom d'un personnage de l'Avare de Molière
    - Une poubelle, M. Poubelle fut préfet de la Seine
    - Un kir, du nom de son créateur le chanoine Kir
    - Un bordeau,vient du nom du lieu de fabrication.

    Noms communs devenus noms propres :
    (ils prennent alors une majuscule)
    - The King (Elvis Presley)
    - Le Florentin (Lulli puis Miterrand)
    - Le Petit Caporal (Napoléon 1er)
  •  Aphérèse [figure]
    Définition :
    Effacement d'un phonème, d'un graphème ou d'un groupe syllabique en début de mot.

    Exemple(s) :
    Bus pour autobus
    Ricain pour américain
    Zonzon pour prison (Il y a ici un doublement de la syllabe)
    Manu pour Emmanuel
    (Dans ce dernier exemple, il y a à la fois, aphérèse et apocope.)
  •  Apocope [figure]
    Définition :
    n. f. Suppression d'une ou de plusieurs syllabes à la fin d'un mot:

    Exemple(s) :
    On fait une apocope si on dit :"télé" pour télévision,"métro" pour "métropolitain", cinéma » ou « ciné » pour « cinématographe » etc.
  •  Assonance [figure]
    Définition :
    L'assonance est une figure de style fondée sur la répétition d'un son "voyelle" dans un ou plusieurs vers.

    Opposée à l'allitération qui est cette fois une répétition d'un son "consonne"

    Exemple(s) :
    (faire écho) répétition à la fin de deux ou plusieurs vers de la même voyelle accentuée (sombre, tondre peintre, ceintre, âme, âge).
  •  Asyndète [figure]
    Définition :
    Nom féminin
    L'asyndète est une figure de style qui consiste à supprimer les conjonctions, mots de liaison, adverbes au sein d'une même phrase.

    Exemple(s) :
    "Français, Anglais, Lorrains, que la fureur rassemble, avançaient, combattaient, frappaient, mouraient ensemble".
    (Voltaire in La Henriade)
  •  Battologie [figure]
    Définition :
    La battologie (de Bathos, roi de Cyrène , qui était bègue) est une redondance qui consiste à insister sur un thème de façon accumulative:

    Exemple(s) :
    "Toute chose finie n'est pas complètement achevée tant qu'elle n'est pas complètement terminée." (Pierre Dac)

    Il est mort et enterré

    n-i-ni c'est fini !

  •  Catachrèse [figure]
    Définition :
    Métaphore par laquelle un mot est employé dans un sens figuré et dont son usage est si courant qu'elle n'est plus ressentie comme telle.

    Exemple(s) :
    Tête de lit, plume d'un stylo, ailes d'un moulin, tête de pioche, poignée de porte, œil de bœuf, pied de chaise, etc.
  •  Chiasme [figure]
    Définition :
    Le chiasme (substantif masculin), du grec χιασμός : khiasmós ("disposition en croix, croisement") provenant de la lettre grecque khi ("X") en forme de croix (prononcer /kjasm/ « kyasm »), est une figure de style qui consiste en un croisement d'éléments dans une phrase ou dans un ensemble de phrases.

    Il se construit souvent sur le modèle BA/AB. (Dans lequel A peut-être un nom et B un adjectif.)

    Le chiasme a pour effet de donner du rythme à une phrase ou d'établir des parallèles. Il peut aussi souligner l'union de deux réalités ou renforcer une antithèse.


    Exemple(s) :
    "Ayant le feu pour père, et pour mère la cendre." (Agrippa d'Aubigné)

    "La neige fait au nord ce qu'au sud fait le sable." (Victor Hugo)

    "Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger." (Molière)

    "Les désespoirs sont morts, et mortes les douleurs." (Albert Samain)

    "Absence de preuve n’est preuve d’absence." (axiome scientifique)

    "Et l'on voit de la flamme aux yeux des jeunes gens. Mais dans l'oeil du vieillard on voit de la lumière." (Victor Hugo)

    "Vivre simplement pour que d'autres puissent simplement vivre." (Gandhi)
  •  Comparaison [figure]
    Définition :
    La comparaison est une figure de style qui établit une analogie entre deux termes (le comparé et le comparant), par l’intermédiaire d'un "mot-outil" (L’outil de comparaison). Le plus souvent "comme" est cette charnière entre deux réalités comparées, mais on peut également utiliser : tel, pareil à, similaire à, semblable, de même que, plus que, ainsi que, moins que…
    La comparaison a plusieurs but : mettre en relation deux univers et expliquer par l’image.

    Exemple(s) :
    Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.
    (Baudelaire - Harmonie du soir)

    Au milieu de ce fracas, rien n'était aussi alarmant qu'un certain murmure sourd, pareil à celui d'un vase qui se remplit.
    (Chateaubriand - Mémoires d’outre-tombe)

    Comme un qui erre aux champs, lors que la nuict au monde
    (Étienne Jodelle - Comme un qui s'est perdu dans la forêt profonde)
  •  Concaténation [figure]
    Définition :
    Le terme concaténation est issu du latin cum (avec) et catena (chaîne), il désigne l'action de mettre bout à bout deux chaînes.

    La concaténation est une opération sur les mots, mais peut être étendue aux langages.
    C'est aussi une pratique discursive d'un certain nombre d'auteurs qui consiste à fabriquer une sorte de néologisme en regroupant trois ou quatre mots et en les séparant par des tirets.
    Exemple : être-auprès-des-choses...

    Pour terminer, c'est aussi une figure de style : en littérature, une concaténation désigne la disposition dans un même texte de plusieurs anadiploses* successives, à la manière des maillons d'une chaîne.

    * Figure de pensée par laquelle on reprend le dernier mot d'un vers (ou d'une phrase, ou d'un membre de phrase) au début du vers (ou de la phrase, ou du membre de phrase) qui suit.

    Exemple(s) :
    La plus célèbre des concaténations en littérature est celle que fait Sganarelle, le valet de Dom Juan, dans la pièce de Molière :

    " Sachez, Monsieur, que tant va la cruche à l'eau, qu'enfin elle se brise; et comme dit fort bien cet auteur que je ne connais pas, l'homme est en ce monde ainsi que l'oiseau sur la branche; la branche est attachée à l'arbre; qui s'attache à l'arbre, suit de bons préceptes; les bons préceptes valent mieux que les belles paroles; les belles paroles se trouvent à la cour; à la cour sont les courtisans; les courtisans suivent la mode; la mode vient de la fantaisie; la fantaisie est une faculté de l'âme; l'âme est ce qui nous donne la vie; la vie finit par la mort; la mort nous fait penser au Ciel; le ciel est au-dessus de la terre; la terre n'est point la mer; la mer est sujette aux orages; les orages tourmentent les vaisseaux; les vaisseaux ont besoin d'un bon pilote; un bon pilote a de la prudence; la prudence n'est point dans les jeunes gens; les jeunes gens doivent obéissance aux vieux; les vieux aiment les richesses; les richesses font les riches; les riches ne sont pas pauvres; les pauvres ont de la nécessité; nécessité n'a point de loi; qui n'a point de loi vit en bête brute; et, par conséquent, vous serez damné à tous les diables. " (Acte V, Scène 2)
  •  Contrerime [figure]
    Définition :
    Quatrain hétérométrique aux rimes embrassées et aux mètres croisés.

    (Plus simplement, cela correspond à quatre vers dont les rimes sont de type ABBA, et qui peuvent être 8-6-8-6)

    Définie par Paul-Jean Toulet cette figure de style est censée apporter une sensation de déséquilibre.

    Exemple(s) :
    L’immortelle, et l’œillet de mer
        Qui pousse dans le sable,
    La pervenche trop périssable,
        Ou ce fenouil amer
     
    Qui craquait sous la dent des chèvres,
        Ne vous en souvient-il,
    Ni de la brise au sel subtil
        Qui nous brûlait aux lèvres ?
  •  Epanadiplose [figure]
    Définition :
    Une épanadiplose est une figure de style.
    Du grec epi (sur), ana (de nouveau) et diploos (double), elle consiste à répéter, à la fin d’une phrase, le même mot ou groupe de mots que celui situé en début de la proposition.
    Elle cherche à exprimer l'insistance.

    Exemple(s) :

    « Un âne immobile sur un terre-plein, pareil à une statue d'âne. »
    Guillaume Apollinaire, Alcools

    « Et rose elle a vécu ce que vivent les roses » Malherbe
  •  Epanalepse [figure]
    Définition :
    L’épanalepse, du genre féminin, est une figure de répétition, comparable à l’antépiphore, qui s’appelle aussi épanadiplose ou, en rhétorique latine, redditio.
    Elle peut être soit la répétition, à intervalles plus ou moins réguliers, de la même phrase ou du même vers, soit la reprise, en fin de vers ou de phrase, du mot ou de l’expression qui le ou la commence.

    Exemple(s) :
    Onze ans déjà que cela passe vite onze ans.
    (Fragment de « Strophes pour se souvenir » Louis Aragon
    in Le Roman inachevé, Gallimard)

    "On tue un homme : on est un assassin. On en tue des millions : on est un conquérant. On les tue tous : on est un Dieu."
    (Jean Rostand / 1894-1977 / Pensées d'un biologiste)
  •  Epizeuxe [figure]
    Définition :
    L'épizeuxe est la répétition consécutive d'un mot ou d'un syntagme.

    Exemple(s) :
    Les murs
    Les murs
    Ont des oreilles
    Et les miroirs
    Des yeux d'amant.
    (Jean Cocteau, in L'Ange Heurtebise, Stock)
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