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Auteurs Messages

Salus
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Messages : 6938


Posté à 18h18 le 16 Nov 18


Arf ! Arf !
Je ne sais pas comment je dois prendre ça !


Marcek
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Messages : 5106


Posté à 00h30 le 17 Nov 18

" Des vers qui trainent " !
Moi, je dirais plutôt qu'ils s'envolent !
Toujours pas d'accent sire con flexe sur mon clavier...
Tu vois, il est presque aussi vieux que moi !
Qu'elle et moi ! clindoeil Sourire Salut


Salus
Membre
Messages : 6938


Posté à 18h41 le 17 Nov 18



"Zig-zig avec toi"
par Gainsbourg :


Zig zig avec toi
Et lorsque ton corps zigzague
Zig zig toi et moi
Zig zig hum ! quel émoi
Zig zig oui je t'aime
J'aime ton petit corps blême
Zig zig toi et moi
Zig zig hum ! quel émoi

Big big je vois grand
N'est-c'pas qu'je suis un bon zigue
Big big c'est pour toi
Big big hum ! quel émoi
Big big mon amour
Est si grand qu'j'en fait pas l'tour
Big big c'est pour toi
Big big hum ! quel émoi






Ce message a été édité - le 17-11-2018 à 22:33 par Marcek


Salus
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Messages : 6938


Posté à 19h16 le 17 Nov 18




Reprenons !

"Des vers qui traînent"

Tome II tranche 16




Au seul instant pendulaire où
Poindrait l'or d'une infinitude
Le projet d'espoir n'est qu'un trou
De plus dans la trop vaste étude


°°°°°°°°°°°°°°°°°°

L'Amour est une perle rare,
Comme d'un marbre de Carrare
Où bat l’éternel du veiné,
Lourd du feu creux d'un cœur aimé...

°°°°°°°°°°°°°

L'économie, avant la politique,
Avant le droit, avant l'humanité,
Entamera sa millième annuité
Avec, au bras, n'importe quelle clique !

°°°°°°°°°°°°°

Poète ! Lutine ta Muse ;
Et que ton luth chante le vers
Pendant que votre éros s'amuse
A des jeux gentiment pervers !

°°°°°°°°°°°°

Pas de soucis mon capitaine !
Je navigue en toutes les eaux,
Les quarantièmes d'Aquitaine,
Et les flots houleux des réseaux !

°°°°°°°°°°°°°°

L'idée, en ne ressentant pas,
Se prête à toute une folie
- Dont l'eau n'est pas toujours jolie -
(Puis ce sont des hauts et des bas)

°°°°°°°°°°°°°°°°

Une fois que tout se fût tu,
Lumière, telle la marée,
Oh ! tu refluas impromptu,
De nos âmes désemparées !

°°°°°°°°°°°°

Classicisme patent pour un huitain parfait.
Mais le désir est nôtre et le plaisir défoule,
Et l'âme est folle et neutre et le meurtre la vêt !
(Or, j'aime de vos vers le fil qui se déroule)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Sapho – Lamartine -

Magnifique ! Des frissons
Longs m'ont parcouru l'échine,
A lire ces oraisons,
Pour Sapho, de Lamartine !

°°°°°°°°°°°°°°°

Je n'y vois que du bleu
- Il n'a vu que du feu !
De la vie, être proie...
(C'est du noir que l'on broie)

°°°°°°°°°°°°°°

Le cœur, hélas ! pompe sans émotion,
Sans états d'âme, un peu de sang trop rouge,
Et de l'envie - ou de l'amour - la gouge
Gruge où tout bat, sans aucune notion !

°°°°°°°°°°°°°°°

Co-limaçon ou la cochlée,
Que tout ce son, du fond de nous,
Résonne - O note recyclée !
Comme le plus beau des remous !

°°°°°°°°°°°°°

Mirages irisés d'azur :
Prisme des eaux extraterrestres
Toi qui toute couleur orchestres
Agençant quelque clair-obscur...

°°°°°°°°°°°°

Lamartine :

LE romantique - humaniste -
La main ferme sous le gant,
Droit, sensible, intelligent.
(Excellent poète triste)

°°°°°°°°°°°°°

Si Son aile te frôle,
Poète, dans ton rôle,
Remplis le ciel du bleu
De ton vers camaïeu !

°°°°°°°°°°°°°°°°

Boire au Léthé d'où tout s’efface,
Regarder le ciel, vaguement,
Penser que le souvenir ment,
Et qu'au futur l'Enfer s'évase.

°°°°°°°°°°°°°°°

Gautier :

Une langue parfaite et la rime admirable ;
L'équilibre de l’œuf dans le rythme des mots,
Et des sous-entendus, comme autant de rameaux
Poussant autour du texte au tronc inaltérable !

°°°°°°°°°°°°°

D'autant qu'on en sache, il en reste plus !
Et souvent l'on sèche, un vers s'effiloche,
Et malgré tout l'art, quelque chose cloche !
(Rares azurs purs, fûtes-vous donc lus ?)

°°°°°°°°°

C'est dur de perdre un travail
Quand la machine l'avale,
Nous le vole, sur le rail
Conducteur, d'une rafale.

°°°°°°°°°°°°°°

Toujours rimbaldien
Ce texte un peu crade
(Sonnet, lai, tirade)
Est ton art - le tien !

°°°°°°°°°°°°

Je, sœur Anne, guette la boite
Aux lettres qui dort, calme et coite ;
Son ventre est vide (une facture) !
...Et le facteur, lui, n'en a cure !

°°°°°°°°°°°°°°°°

Sur ''Carpe diem'' (La Blessure des Mots) :

Lire Thierry Cabot, - vite !
Ce bon poète du site
Grand Vizir du beau vers sur
Au si musical azur

°°°°°°°°°°°

Mercidepasser,
Detoujoursmelire,
D'aimermondélire,
Depasteblaser !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Oh là là ! dès qu'on l'a lu
Ce poème même sème
Un hallali dévolu
Aux cent sons du sens mécène !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Seul Platon mérite notre ire ;
Proto-chrétien bien avant l'heure,
Il profite de ses anciens
Sans leurs beaux dons quasi-prescients.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Le langage est une gageure,
Et je gage - et même je jure -
De le gruger, toujours moins creux,
En le parant de tons ocreux...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Le programme du pogrome
Qu'à tous l’existence impose
Fait qu'en nous l'essence implose

°°°°°°°°°°°°°°°

Si jamais le pouvoir des mots,
Ces anodins paroxysmaux,
Pouvait assagir la folie,
Assécher l'horreur et la lie !

°°°°°°°°°°°°

Job mal payé, harassant,
La conjoncture ouvrière,
Comme l'eau de la rivière,
Semble normale au passant.

°°°°°°°°°°°°°°°

Je l'espère, chère Aurore ;
Que blanchissent les matins
D'un soleil que le ciel laure
Pour des temps toujours certains...

°°°°°°°°°°°°

Chiche ?

Nous dépasserons les cimes
Pour jeter dans le grand vide
Les flèches des mots possibles
En bizarres vers hybrides

°°°°°°°°°°°°°°

Je voudrais mâcher des nuages
Et m'inonder d'azur les yeux
Au langage secret des mages
Mû de rythmes impérieux

°°°°°°°°°

Boyaux de chat :

Quelle violence en ces violons !
(Il faut jouer avec la tripe)
Il me souvient, dans les bolongs*,
D'un gros colon qu'un "la" constipe !

*Labyrinthes palustres de Casamance, Sénégal .

°°°°°°°°°°°°°°°°°

''Les Césars'' :

Je chante, du pouvoir, cette ignoble épopée
Que tous les généraux gravent, depuis Pompée,
Dans la peau des vivants, jusqu'à ce qu'ils soient morts,
Pour la gloire d'un grand homme - et l'esprit de corps -

°°°°°°°°°°°°°°°

Or ma chère les poètes
Se doivent bouteurs de feu !
Dans la braise de nos têtes,
Par les nerfs et par l'aveu !

°°°°°°°°°°

A vous deux, qui m'abreuvez de vos vers,
J'apprécie, en connaisseur, l'univers
Dont vous êtes, qui toujours me profite :
L'univers métamorphique d'Ovide.

°°°°°°°°°°°°°°°°

Toi, l'Aurore aux doigts rosés,
Toi, qui première t'écries,
Tôt, sur tous mes vers osés,
Le vrai de tes euphories...

°°°°°°°°°°°°°°°°

Sur d'admiratifs vers 8/4 :

Le beau cadeau de ces iambes
M'incite à répondre en vers :
J'aime, de tes dithyrambes,
La façon claire des clercs.

°°°°°°°°°°°°°

Fêtes des dieux,
Les amours brèves,
Comme les rêves,
Sont des clins d'yeux !

°°°°°°°°°°°°°°°°

Ainsi, le poète nia
De toujours et toujours écrire,
Lui que ce précepte fait rire :
"Pas un jour" sine linea !

°°°°°°°°°°°°°°°

Eclectique et lectrice
De tous les univers
Que nous offre le vers
- Ce vers qui t'électrise !

°°°°°°°°°°°°°

Mais le printemps, c'est drôle,
M’indiffère, et les fleurs
Poussent en mon cœur leurs
Racines - je m'isole...

°°°°°°°°°°°°

Je sais bien : c'est un requiem !
On pleure, à la mort des amis ;
Et jusqu'à quand - quousque tandem ?
(Si c'est des bêtes ? - C'est admis !)

°°°°°°°°°°°°

Laisse-moi le malheur et mes antiques songes,
Laisse-moi Brocéliande, Atlantis, Avalon,
La gaîté tapageuse est un os que tu ronges ;
Mon âme est trop légère - et tout m'est aquilon !

°°°°°°°°°°°°°°°°

Toujours synchrone,
Doux minou roux
Feule et ronronne !
Matou jaloux
Qui chaperonne...

°°°°°°°°°°°°°°°°

Sur ''Luxure'' :

(qualité poétique indéniable,
pour une physiologie classique
mais qu'il est bon d'enjoliver .
Bravo.)


Et donc :

Je pensais : poème classique ;
Tiens ? non ! c'est la psychologie !
(Seriez-vous quelque grand cacique,
Etudiant l'âme gauchie ?)

°°°°°°°°°°°°

Tel que les fruits mûrs qu'offre le banian,
Je sème, gitan, mes vers de boumian,
Dans les abribus collant mes poèmes
Au hasard de mes errances bohèmes...

°°°°°°°°°°°°°°°

Moi, j'aurais voulu qu'on me lise,
Mais je suis né beaucoup trop tard !
Puis, je n'ai pas d'autre étendard
Que ces vers, clos dans ma valise !

°°°°°°°°°°°°


Page 170
A suivre...




Ce message a été édité - le 18-11-2018 à 15:13 par Salus


Ancienmembre
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Posté à 13h33 le 18 Nov 18


pardon je voulais mettre une image


Ce message a été édité - le 18-11-2018 à 13:34 par Violette



Ce message a été édité - le 18-11-2018 à 13:35 par Violette


Salus
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Messages : 6938


Posté à 13h57 le 18 Nov 18






"Des vers qui traînent"

- Tome II dix septième corpuscule -




''Toast''

A vos santés respectives !
Et que les bouteilles dives
De derrière le caveau
Laissent l'ivresse au cerveau !

°°°°°°°°°°°°°°°

J'aime, du vieux vers vrai, le reflux artésien,
Et que l'ancienne source affleure, et suinte, et sourde...
Car cette poésie, art qu'on a dit absurde,
Doit combiner folie et sérieux cartésien.

°°°°°°°°°°°°°°°°

Lectrice impénitente
Que des mots l'or aimante...

°°°°°°°°°°°°°°°°

''Pénibilité''

Sans rien à s'accaparer,
A poser pierre sur pierre,
A bâtir et réparer
En sous-œuvre la meulière...

°°°°°°°°°°°°°°°°

Chapeau bas, c'est superbe !
C'est rigoureux et plan,
On dirait du Malherbe !
Beau texte, bel élan !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Lectrice au cerveau véloce,
C'est l'idée ! - Et si l'on l'ose,
Déchiffrons l'étrange bruit
Que chaque poème instruit !

°°°°°°°°°°°°°°°°

Vos appréciations me font
Emerger, pâle, du linceul,
Tel qu'un Lazare enterré seul,
Nu dans son sépulcral tréfond.

°°°°°°°°°°°°°°

Que les impétrants
Du quatrain s'avancent ;
D'un mot comme en cent :
- Les vers sont tyrans !

°°°°°°°°°°°°°°°

Hum !

Merci pour ces réflexions ;
Ces vers (le tout de mon cru)
Sont, d'ouvriers charpentiers,
L'amère philanthropie...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Les voluptés ressenties
Aux volutes de mes mots
Fait qu'infinitésimaux
Ils ne sont pas qu'inepties

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

''Naître de l'eau blesse''

Ce sont mes lettres de noblesse
Tous ces états tant déprimés
Où je sens la hart et la laisse
S’instiller dans mes bouts-rimés

°°°°°°°°°°°°°°°°°

Sur un compliment pour ''Droits de l'homme'' :

Ce coup de chapeau m'émeut :
Un beau geste d'indulgence
Pour cette muse indigente
Chantant l'humain Gordien nœud !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

''Miracle'' :

Si la musique t'agrée
De la prose dénigrée
En ce vers libre de tout,
Ton oreille est à mon goût !

°°°°°°°°°°

Avec le minéral, l'humaine relation
Est paléolithique ! Elle relève, pacte,
D'une magie ancienne où le son, prenant acte,
Allait du lithophone au doux manichordion.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Hier et demain passeront comme un souffle

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Vous qui partez avec Morphée
Dans la bienheureuse torpeur,
Laissez, avec la chanson-fée,
Votre esprit quitter toute peur...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Merci, vous trois, de votre accueil,
Pour ces rimes qui n'en sont pas ;
Vos lectures font mon orgueil
...Et vos compliments mon repas !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Rien n'existe ! Quant à naître,
Tout hésite un peu, peut-être ?

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

La Nature est énorme
Et la Parque ou la Norne
Guettent, tissent, secrets,
Les futurs de leurs rets.

°°°°°°°°°°°°°

Sens dessus-dessous,
Opales perdues
Que tu perpétues,
Temps, dans ces vents saouls !

°°°°°°°°°°°°°°°°°

Ainsi qu'au fief d'Asgard L'enseignaient les Æsir
Tu dois prendre le temps de le perdre à plaisir
Et boire le bon vin qui s'écoule sans cesse,
Seconde après seconde - une espèce d'ascèse -

°°°°°°°°°°°°°°°°°

Nul n'est stupide ! Et qui remarque et réfléchit :
''Toute culture pousse à partir d'une graine''
Est sûr d'avoir compris qu'en terre un savoir gît,
Pour tous à la portée - et qu'il faut qu'on l'étrenne !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

''Les Vaches'' :

La jeune génisse geint
Mais sa mère, d'un œil vague
Devant le wagon qui vaque,
Regardant passer, l'étreint !...

(bis) :

Ruminant l'herbe et la mâche,
Son regard, sous les longs cils,
Vide de la vache tâche
De nous rendre plus gentils.

°°°°°°°°°°°°°°°

Louise Labé :

La première - et de loin - rhapsode de son siècle,
Déprisée en raison qu'un cerveau féminin
Ne pourrait que déchoir, ne pourrait qu'être nain,
Ont pensé des esprits - pleins de l'ergot du seigle...

°°°°°°°°°°°°°°°°°

Ce vrai compliment
Me laisse rêveuse,
Moi, l'âme qui ment,
Indigente et gueuse !

°°°°°°°°°°°°°°°

Mais l'esprit transcende le vide !
Il créa, de rien, l'albe Sylphide,
Evolutif, sans aucun creux toton,
Il va vif et vaste, au devant du photon.

°°°°°°°°°°°°°°°°

Etre aux râles ou lettre orale ?
Hanap phréatique, tu sourds
D'une musique de chorale
Interprétant l'ivre discours !

°°°°°°°°°°°°°°

Mise en abîme et double-sens
Dans la perfection de ce texte
Dont les mots me sont un encens
Que je lis, là, dans l'heure sexte...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

D'une remarque sur ''Orgue'' :

Ton imaginaire y voit un personnage,
Mais il n'est personne ! - et l'instrument sans âge
Joue ainsi tout seul, cacophoniquement,
L'hymne âpre, inquiétant, d'un Musicien dément !

°°°°°°°°°°°°°°°°

Explorons l'inconnu d'azimuts
Dont l'occurrence est un horizon
Prometteur, pas un mur de prison !

Dansons donc sans accorder nos luths !

°°°°°°°°°°°°°°

Le hasard est un dé qu'on truque ;
Dès qu'on en troque un moindre truc
Contre une occurrence caduque,
Le Temps, sa tête de Turc,
Craque.

°°°°°°°°°°°

Vous fûtes mataf ?
(Si le biffin marche
L'autre fait le taf
A bord de quelque arche !)

°°°°°°°°°°°°°°

D'un système vertical,
Dieu le Père, c'est le pire !
Lui dont le pouvoir transpire
Le phallus patriarcal.

°°°°°°°°°°°°°°°

Il n'est rien, décrit, que l'on n'ose
En quelque virtuose cri.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Elle avait le cœur sur la main ;
Elle l'avait mis à la pâte ;
Mais ce qui fait que je m’épate :
Qu'elle lût tout mon vers romain !

°°°°°°°°°°°°°°°°

...Et l'on pondra des sons pour soie
Plutôt que les couver pour œuf !
(Eût-il fallu que je sursoie
Aux Muses, qui sont pourtant neuf ?)

°°°°°°°°°°°°°°°°

Nul ne stagne aux stages des striges !
Aux cent sommets du mont des mots,
Le démon dont nous sommes liges
Nous pousse aux cris paroxysmaux !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Ce trait, qu'on voit depuis le sol,
C'est l'oiseau rosé de l'aurore,
L'oiseau neuf que le soleil dore,
Brassant l'air frais de son long vol.

°°°°°°°°°°°°°°

...Qu'il est grand, le bief !
- Mais la vie est trombe,
Et tout y succombe !
(Succube est son chef)

°°°°°°°°°°°°°°°

Sur « Les Gloses » :

Ceux qui m'ont lu, plein de courage,
Preuses et preux des mots écrits,
Sont, j'en suis sûr, les seuls épris
De la science où je fourrage !

L'on me répond :

Nous fourrageons avec entrain
Ravis d'un regard perspicace
Qui déblaie pour nous le chemin
Sur lequel nous cherchons vos traces !

Et donc :

Malgré son âpreté rapace,
Gageons que sous la loi d'airain
Courbant l'Achéen puis le Thrace,
L'on trouve à moudre quelque grain !

°°°°°°°°°°°°°


...Mais "je" est une outre
Si pleine, qu'en outre,
La glossolalie,
Coule en homélie !

°°°°°°°°°°°°°°°

Une d'éperdue
Pour dix ours trouvés !
La quête est ardue
D'échanges ouvrés...

°°°°°°°°°°°°°°°°

Je passerai, printanier, quelques jours mi-mars,
Par le Rocher de vos Doms, formé par les karsts,
Surplombant l'oule du Rhône, et jetant des rimes
Au oreilles d'un Vaucluse étanche à mes frimes !


°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Hélène et Pâris, hélas,
Héroïques helléniques,
Ne sont plus,en quelques glas,
Qu'un souvenir - et les mythes
Remontent avant les Scythes !

°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'apprécie, à vous voir encore,
Du poème un plutôt bon score !
(Oui, je suis l'humble mégalo
Qui s’enivre d'un trémolo)

(Le rossignol)

°°°°°°°°°°°°°°°°°

Prédateur d'esprits purs comme briseur de rêve,
Je suis, poison de Dieu, de moi-même le mal ;
Il me faut être nu d'un amour abyssal,
Et venger mon enfer jusqu'à ce que j'en crève !

°°°°°°°°°°°°°°°°

La culture antique est d'un tek très dur,
Et du tac au tac, dans un vers très pur,
J'en détricote l'exact mètre,
Prenez en acte avec tact, Maître !

°°°°°°°°°°°°°°

C'est toujours un plaisir qu'on me déchiffre, aussi
Vu qu'il se tape vers, prose, exégèses, gloses,
Sans broncher quand, rageur, je sort mes phrases rosses,
Nul lecteur n'est tenu de me dire merci !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

La sérénité du songe
Dans le rêve boréal
Invente ces fleurs et jonche
Toute histoire d'idéal...

°°°°°°°°°°°°°°

A T. Cabot :

Toujours avide de vous lire
- Mais où sont donc vos nouveaux vers ? -
Il nous faut mieux choyer la Lyre
Qui fabrique nos univers !

°°°°°°°°°°°°°°°

La contre-rime affecte de boiter
Sur un rythme bizarre
Mais chaque son de quelque égal s'amarre
Afin de l'exploiter !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Du fond d'une âpre absence future
L'obsolescence est fatalité
L'oubli plus que le souvenir dure
Au linceul je me suis alité

°°°°°°°°°°°°°°°°°

La vingt troisième glose est arrivée !
Tu la mettras dans la sphère privée,
Chronologique, où tout parait ad hoc
Dans la chronique - et tout art est un troc -

°°°°°°°°°°°°°°


Sur ''les fées'' De Thierry Cabot :

C'est beau, j'en bée !
C'est triste et grand,
C'est l'élégant
Fil de l'épée...

°°°°°°°°°°°°°°

Sur ''Mélinée'' :

(C'est formidablement fortiche, ex et lent)

Réflexion superlative
Enchantant tout mon ego
Fruit de ce dur jeu de go
Où la rime est évasive

°°°°°°°°°°°°°°°°

J'aime la moue où cette gamine
Se fout de nous malicieusement !
C'est bien joyeux, mutin, puis charmant,
Ça fait plaisir ! - Je t'embrasse, nine !

°°°°°°°°°°°°°°°

(Aurore m’encense) :

Que n'es-tu l'éditrice, Aurore
Qui saurait passer mes écrits !
Bien rare est le lecteur qui laure
Avec cet élan mes longs cris !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'ai survécu dans le froid et la zone
Sans amour, sans pain, sans argent, sans rien !
Mais sous mon cœur un poème éolien
Toujours pulsait pour que je le fredonne...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°


P 182 - Fin du tome II
A suivre !



Ce message a été édité - le 18-11-2018 à 15:36 par Salus


Saintes
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Messages : 1614


Posté à 18h42 le 18 Nov 18

J'en aurai tant à citer ici qui allient profondeur et poésie, alors simplement trois :
"J'aime, du vieux vers vrai, le reflux artésien,
Et que l'ancienne source affleure, et suinte, et sourde... 
Car cette poésie, art qu'on a dit absurde,
Doit combiner folie et sérieux cartésien."

"Vos appréciations me font
Émerger, pâle, du linceul,
Tel qu'un Lazare enterré seul,
Nu dans son sépulcral tréfonds."

"Nul n'est stupide ! Et qui remarque et réfléchit :
''Toute culture pousse à partir d'une graine''
Est sûr d'avoir compris qu'en terre un savoir gît, 
Pour tous à la portée - et qu'il faut qu'on l'étrenne !"  


Salus
Membre
Messages : 6938


Posté à 19h26 le 18 Nov 18


Merci Saintes, d'y revenir ; tu noteras le singulier licencieux de "tréfond", dans mon quatrain...


Ancienmembre
Membre
Messages : 391


Posté à 10h37 le 19 Nov 18

Vos appréciations me font
Emerger, pâle, du linceul,
Tel qu'un Lazare enterré seul,
Nu dans son sépulcral tréfond.

ton fond intérieur
très for
comme les fonts
où l'on te baptisa
Christophoros
celui qui porte le Christ
devenu protecteur
des pèlerins


Salus
Membre
Messages : 6938


Posté à 12h41 le 19 Nov 18


Pas question ! (avec mes vertèbres)
Il a bon dos, Chritophoros...
(Le Démon est plus rigolo)


Marcek
Membre
Messages : 5106


Posté à 16h08 le 19 Nov 18

Nous portons tous
Quelque fardeau
Sur notre dos !
D'aucuns plient
D'autres se redressent
Pitié pour nos cœurs en détresse.... clindoeil


Salus
Membre
Messages : 6938


Posté à 22h03 le 19 Nov 18


Chacun porte chakra...


Pierre
Membre
Messages : 6471


Posté à 18h26 le 20 Nov 18

heureux heureux


Machajol
Membre
Messages : 5233


Posté à 01h23 le 22 Nov 18

"Hier et demain passeront comme un souffle"...


Quelle sagesse !


pensée zen : une trace de pas sur la neige en hiver


le passage de l'homme sur terre...


Salus
Membre
Messages : 6938


Posté à 23h32 le 22 Nov 18


L'homme est un clou pour l'homme !

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