Le Lot

Le Lot étant notre commun
Vous rejoindre pour un instant,
Aimer les lyres et leurs chants
Mais suivre mon propre chemin.

Toujours recentré sur l’humain,
Des bons mots que l’on sent sincères,
Le Lot étant notre commun,
Peuvent affronter les adversaires.

N’est pas écrit sur parchemin
Mais une ronde bien plaisante,
Beaucoup d’humour, jamais distante,
Nous relirons après-demain.
Le Lot étant notre commun.

Faisons rire les gens

Faisons rire les gens de ces petits rondeaux
Que nous faisons chez nous pour en faire cadeaux.
Nous sommes deux lutins qui se la jouent complices
Prêchant pour la candeur mais de sobres malices.
Nous sommes pourfendeurs de vagues pour radeaux.

Nous jardinons les mots comme de vrais bedeaux
Servant à la kermesse en montrant nos bandeaux.
Or pour donner la crème avec plein de délices
Faisons rire les gens !

Sais-tu que certains vents font voler les rideaux
Laissant voir l’horizon délavé sous tant d'eaux.
Aujourd’hui l’ennemi fait trembler les milices
Qui se soulent buvant goulument leurs calices.
Mais nous, vrais voltigeurs grimés en hirondeaux
Faisons rire les gens !







Ce message a été édité - le 09-05-2020 à 12:21 par Tonindulot

Gascons sans nul doute
Votre truculence m'envoûte
Et j'y reviens sans vergogne
admirer vos jolies trognes
Quoique m'en coûte
Certaines banqueroutes

Hé oui, on nous reconnait vite dans l'habit d'Auch....L'abri Auch n'est plus sûr du tout

ça lit, ça lit dans le coin...ça visite même sans rien dire

j'arrive Tonin j'ai toujours trois trains de retard mais tu sais ce que j'en pense !

Mady reviens dès que tu peux...j'aime toujours tes visites

Se grimer pour sortir protégé

Me voilà tout casqué d’un cheveu bien trop long
Qui me donne le port d’un ancien étalon !
La magie est de mise et cette conjecture
Me donne un bel entrain d’étonnante nature.
C’est pourquoi je vous chante ici la Madelon.

Les mots, les mots sans fin que l’on dit en salon
Je les veux pour la foule aimant ce violon.
Regardez-moi de grâce avec cette armature :
Me voilà tout casqué !

Ces rondeaux sont carrés et me font le melon
De grosseur peu commune, au profil de ballon.
Amis ! Restons pareils au poète mature
Qui s’adresse à ses pairs sans allant qui sature.
Sachant bien, en mon chef, que nul n’est Apollon
Me voilà tout casqué !





Ce message a été édité - le 10-05-2020 à 18:01 par Tonindulot

Le bilan s’alourdit !

Bientôt un an de plus à porter au bilan !
Permettez que je reste assise, bras ballants,
Sous le tilleul en fleurs où s’active l’abeille,
Tandis que je rêvasse en bayant aux corneilles
Ou regarde de loin vos jeux de grands enfants.

Je me suis investie sans voir passer le temps
Au service de la muse depuis dix ans.
Icelle est toujours jeune or moi je me fais vieille,
Bientôt un an de plus !

Je m’accorde un congé pour fêter dignement.
Souffler tant de bougies requiert un bon moment
Et donne soif, en plus. Ouvrons une bouteille
De ce vin provenant de votre dive treille.
Malgré le dur constat, faisons rire les gens :
Bientôt un an de plus !

Une paire de jumelles pour des gémeaux

Regarder devant soi le chemin qui serpente
Dont le but est visible au terme de la pente
C’est tenir le Moral au zénith du vouloir !
Tiens ferme ton bâton car ce sain défouloir
Nous permet d’avancer quand le corps fier arpente !

Marcher tout en chantant Madelon dans l’attente
C’est dire au monde entier le sort de notre entente.
Il faut par ces temps-ci pour garder son couloir
Regarder devant soi !

Serrons bien notre canne en prenant la descente
Car cela nous permet d’avoir mine décente.
Le poète est un être aimant bien émouvoir
Et tout ce qu’il nous dit nous sert pour nous mouvoir !
La consigne est admise et c’est elle qui tente :
Regarder devant soi !

Ne pas monter bien haut

Ne pas monter bien haut, mais d’un pas assez leste
Pour profiter au mieux de ce temps qui nous reste.
Refaire tous les jours le chemin buissonnier,
Savoir à chaque écueil à qui pouvoir se fier,
C’est toute ma prière, ambitieuse et modeste !

Ambition d’ignorer tout présage funeste,
Modestie de trouver belle la vie agreste
Et plaisants les travaux au jardin nourricier.
Ne pas monter bien haut,

Peut-être, mais ensemble, et d’une allure preste,
En prenant garde à tout ce qui blesse ou empeste.
Exception faite pour l’épine du rosier
D’autant plus florissant qu’on lui met du fumier !
Trouver de la grandeur au moindre petit geste,
Ne pas monter bien haut !




Rondeau inspiré par le dernier vers de la tirade du « Non, merci » de Cyrano de Bergerac – Acte II scène 8 - Edmond Rostand :
Ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul !

Lien internet

Quels plaisirs vous nous faites !
L'original est sublime et vos inspirations le déclinent en succulentes friandises.
Merci Oxalys et Tonindulot.
Admiratif de votre aisance, de votre esprit et n'étant pas familier de cette pratique, je vous livre 3 vers de ma propre inspiration :

Nuit et solitude
Enfantent une poétique
D'où naitra la force

Attiré par des pas lents

Vos pas lents attirants m’entraînent vers la cime
Et je prends grand plaisir sans verser un centime.
Je sens la sente en face et je jubile enfin
De voir en vous trôner ce bel air séraphin.
Mon Dieu qu’il est fort doux d’être sérénissime.

La vie de la campagne a pour seule maxime
« Chaque jour a son heur et sait à quoi ça rime
D’œuvrer pour sa santé. » J’aime suivre en dauphin
Vos pas lents attirants !

Ne lâchez plus ma main, elle aussi vous estime
Et trouve votre entrain tout à fait légitime.
Voyez ce que je porte ici dans mon couffin
Ce sont des fruits bien mûrs que l’on mange sans fin.
Il me faut répéter: " j’aime pour mon régime
Vos pas lents attirants ! "






Ce message a été édité - le 17-05-2020 à 14:24 par Tonindulot

Quelle forme ! Je suis admirative !

L'art de correspondre sans pli

Je vous entends si bien parler pour m'initier
Que je trouve en votre art un jeu d’artificier.
Vos mots, si bien choisis, dits à chaque rencontre
Font de vous cet autrui qui clame et qui se montre
Aimable à tout instant, aimant tant officier.

Vous êtes, à coup sûr, le patent héritier
De ce Rhéteur direct qu’on disait fort entier.
Parler de cet allant comment donc aller contre,
Je vous entends si bien !

Nous avons tous les deux, aujourd’hui, pour métier
De vivre des produits que l’on sert au rentier.
Ayant œuvré jadis sans trop zieuter la montre
Permet d’avoir ici ce droit qui tout démontre.
Chantez, dansez aussi sans quitter ce chantier
Je vous entends si bien !







Ce message a été édité - le 27-05-2020 à 19:38 par Tonindulot