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Posté à 19h20 le 15 Feb 21
Parez haut vos peaux de guépards
Vous en paréo, pas en naturiste,
Priant le Soleil d’envoyer ses dards,
Voilà qui va plaire au fringant touriste.
Moi qui fus, jadis, jeune secouriste
Je sens le tableau fait pour les regards
Vous en paréo, pas en naturiste.
Bader sans ciller l’épais culturiste
Montrant son corps beau à vos yeux hagards
Voilà qui va plaire au fringant touriste.
Celui qui se dit seul neutre puriste
Vous adorera, sans penchants ringards,
Vous en paréo, pas en naturiste.
Mais si, qui plus est, vous semblez curiste
Sensible au causeur et à ses égards
Voilà qui va plaire au fringant touriste.
N’ayant point hélas la vue futuriste
J’ai pour seul maillot la peau des guépards.
Vous en paréo, pas en naturiste
Voilà qui va plaire au fringant touriste !
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Posté à 11h20 le 17 Feb 21
Truisme
Veuillez dompter votre optimisme,
Ne vous faites pas trop d’espoir,
J’ai passé l'âge du nudisme.
Mon aura manque de charisme,
Le temps agit en laminoir,
Veuillez dompter votre optimisme.
N’y voyez point de défaitisme,
C’est la vérité du miroir :
J’ai passé l'âge du nudisme !
Scruté sous l’angle du sophisme,
Mon portrait pourrait décevoir,
Veuillez dompter votre optimisme.
Ne soupçonnez aucun cynisme,
Mes yeux sont assez bons pour voir :
J’ai passé l'âge du nudisme.
Je vous préviens par ce truisme,
Qui vous gardera de déchoir :
Veuillez dompter votre optimisme,
J’ai passé l'âge du nudisme !
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Posté à 10h29 le 26 Feb 21
Fermons la parenthèse
Fermons la parenthèse ouverte aux villanelles,
Rebroussons chemin vers la source originelle
Venue d’un goût commun pour les chassés croisés
De poèmes en vers et rimes bien dosés
Partis sur les flots comme au temps des caravelles.
Revenons au rondeau coulant en cascatelle
De mots que la clausule en trois parties morcelle,
Comme trois îlets sur un océan posés.
Fermons la parenthèse
Pour en ouvrir un jour, qui sait, une nouvelle,
Qu’importe l'occasion, le temps ou le modèle.
J’ai la plume attentive aux styles composés,
Encline à exploiter les genres proposés,
Mais laissons au rondeau, céans, la partie belle,
Fermons la parenthèse.
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Posté à 10h13 le 09 Mar 21
Je ne puis t’en vouloir
Je ne puis t'en vouloir d’observer le silence,
Venant de constater la nette différence :
Quand ailleurs les duos sont dûment accueillis,
Ici, tout juste lus ils tombent dans l’oubli,
De quoi miner la plus noble persévérance !
Tu t’étais investi pourtant avec brillance,
Je te rendais l’écho en mon âme et conscience.
Or l’échange de plis, céans, a mal vieilli.
Je ne puis t’en vouloir.
Le forum n’ayant guère pour moi d’attirance,
Ce fut longtemps le seul motif de ma présence,
Sous ton égide je me sentais entre amis.
Le style épistolaire étant si mal admis,
Tu fais bien d’éviter le mur d’indifférence,
Je ne puis t’en vouloir…
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Posté à 12h11 le 13 Mar 21
Quand la faim justifie le moyen
En vouloir toujours plus durant sa solitude
Permet de préciser qu’elle est son aptitude.
Vous les reclus sans foi qui peuplez les couvents
Ne changez plus d’avis quand se meuvent les vents
Qui font la Girouette en sotte servitude.
La Constance est Vertu, mais pas l’ingratitude
Qui peine le loyal perdu dans son étude.
Qui peut dire avec moi, sans plus de paravents,
En vouloir toujours plus ?
Au forum c’est la foire où naît la certitude
Que tout sot peut soudain voguer en altitude.
Toi l’Ami tu soutiens dans l’écrit que tu vends
Qu’il est fort important d’apprécier les fervents.
Il faut pour ce projet sans choir en promptitude
En vouloir toujours plus.
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Posté à 20h18 le 13 Mar 21
De la belle écriture, toujours serons gourmands
Sans être sots ternes, lapons vos vers luisants
Remplissez nos verres de rimantes malices
Arrosées de plaisirs à l'écho si complice
Ce message a été édité - le 13-03-2021 à 22:08 par Tigrou
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Posté à 10h37 le 14 Mar 21
Tigrou,
la gourmandise est un bien joli défaut qui vient encourager les auteurs de duos.
A user sans modération, nonobstant la fâcheuse réputation d'accumuler les kilos.
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Posté à 10h44 le 14 Mar 21
Vouloir moins, mais meilleur
Toujours plus, est-ce assez, quand on s’est démené
Et que vient la saison où le grain moissonné
Par pleines gerbes sous le soleil de naguère,
Au temps des jours sereins, dans un jardin prospère,
N’apaise que la faim d’un dernier passionné ?
On peut se demander, quand on a tant donné,
Si l’on ne ferait mieux de rester cantonné
Entre les quatre murs de sa propre chaumière.
Toujours plus, est-ce assez ?
Vouloir moins, mais meilleur semble mieux raisonné.
Poursuivre ce journal en style suranné
Paraît être, à l’usage, un patent ministère
Afin que le passé ne devienne un mystère.
Maintenant dites-moi sans faire l’étonné :
Toujours plus, est-ce assez ?
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Posté à 11h21 le 14 Mar 21
Que les temps nous sont durs
Voilà qu’on nous rationne en ces temps de disette
Alors que nous mourrons sans baiser, sans risette.
Pour me prouver nanti je fais oseille et blé
Dans mon jardin fleuri de légumes meublé.
Venez sans plus tarder en jean et chemisette !
Attendez que l’été vous chauffe la frisette
Et vous montre à mes yeux en amène grisette.
En attendant l’instant d’être moins accablé :
Voilà qu’on nous rationne.
Dieu qu’il est fort plaisant de jouer à dinette
Quand on est garçonnet ou alors midinette.
Je prépare les lieux pour que soit attablé
Le Champagne amical que l’on aime sablé.
En séjour confiné pour faire place nette
Voilà qu’on nous rationne !
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Posté à 11h31 le 14 Mar 21
Tonin,
enfin une nouvelle qui se veut rassurante : pour remédier à la lenteur de la vaccination en centres agréés, les généralistes seront habilités à vacciner leurs patients dès mi-avril, sans formalités ni invitation officielle.
On remet donc l'idée de voyage à l'ordre du jour ! Promis
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Posté à 15h57 le 21 Mar 21
Entre espoir et colère
Entre espoir et colère, attendre ou trépigner,
Forger des projets ou devoir se résigner,
Entre se confiner et courir à l’air libre,
Il devient hasardeux de trouver l’équilibre
Alors que les diktats font tout pour le rogner.
Par bonheur le retour du labeur saisonnier
Est élixir de vie pour tout bon jardinier
Qui tient entre ses mains la substantielle fibre
Entre espoir et colère.
La muse offrant en sus le bonheur d’aligner
Des perles de bons mots pour pouvoir s’esbigner
Loin du marasme ambiant, bienheureux le félibre
Ainsi que l’âme sœur, dotés du bon calibre
Pour garder tête haute et ne pas rechigner,
Entre espoir et colère !
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Posté à 17h56 le 28 Mar 21
Le Pouvoir fait baisser le Rideau
Oh vain Dieu mais qu’entends-je en oyant ce rondeau ?
On dit que le Pouvoir fait baisser le rideau,
Qu’on ne peut, las, compter plus d’une âme par groupe
De peur qu’un étranger ne s’attaque à la troupe.
Allons gens de révolte enfourchez mon radeau !
Venez donc sans angoisse accepter pour cadeau
Gel, masque et puis seringue envoyant son jet d’eau.
Des rebelles dénient qu’on vaccine leur croupe ;
Oh vain Dieu mais qu’entends-je ?
Ah la voilà la Muse allégeant tout fardeau
Qui chante à mon oreille en guidant un bedeau.
Ne pleure plus l’Ami ! Vois donc j’ai de l’étoupe
Pour calfater ton flanc et réparer ta poupe.
On voudrait me refaire un tout autre bandeau :
Oh vain Dieu, mais qu’entends-je ?
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Posté à 21h29 le 30 Mar 21
Rondeau réactionnaire
On nous dit : « taisez-vous, patientez, soyez sages,
Demeurez confinés, attendez d’avoir l’âge
Requis pour recevoir le vaccin salvateur,
Respectez les édits de l’Etat protecteur
Sinon vous risquez tous un terrible naufrage.
Quand bien même l’Etat œuvre à son avantage,
Ne le critiquez pas, ce serait un outrage,
Il le fait par souci d’être bon serviteur.
On vous dit : taisez-vous !
L’Etat fait ce qu’il veut, c’est là son apanage
Accordé par les rois dont il a l’héritage. »
- Messieurs le Président, Députés, Sénateurs,
Au nom du peuple : vous n’êtes que des menteurs !
Avant de donner nos voix au prochain suffrage,
On vous dit : « taisez-vous » !
Ce message a été édité - le 30-03-2021 à 21:31 par Oxalys
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Posté à 20h18 le 02 Apr 21
Cessons donc de faire le dos rond
Taisez-vous, mais badez mon nombril en extase,
Il est assez prolixe et brille dans l’emphase !
Je suis le Président qui préside tout seul
Dans un coin de Palais sans broder mon linceul.
Je renais de ma cendre et sais torcher ma phrase.
L’État sœur est prodigue et de sa main écrase
Les coffres de la Banque à la coupe trop rase.
Lors quand je viens sur scène avec air d’épagneul
Taisez-vous mais badez !
L’état ne sait plus quoi donner en paraphrase
Et dit pile je gagne et face tu es nase !
Parler intelligible en bouillon de tilleul
Endort bien tout le monde et nuit à tout aïeul.
Dites à ceux qui voient en moi l’unique base :
Taisez-vous, mais badez !
Ce message a été édité - le 02-04-2021 à 20:46 par Tonindulot
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Posté à 08h07 le 09 Apr 21
De l'avis sur la vie
Soutenez gentiment, d’amitié moins lointaine
Ces gens que vous jugez d’allure trop hautaine.
Tout Professeur de l’Être est bien ce franc tracteur
Qui conseille, sans fard, en soufflant à l’acteur.
On le dit, sans emphase, et de port Capitaine.
Demeurez ces Soignants, sans mine puritaine,
Qui sauvent les gisants d’une parque certaine.
Du plus faible au plus fort éternel détracteur
Soutenez gentiment !
Je ne pourrai jamais tenir en quarantaine
Une âme qui se dit sainte Samaritaine,
Même quand, de bon cœur, sans l’appui d’un rhéteur
Elle sonne à ma porte imitant le facteur.
N’agissez plus alors comme cette cheftaine !
Soutenez gentiment !
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